I - Between Two Worlds

Chronique CD album (43 minutes)

chronique I - Between Two Worlds
All-star band du black norvégien, ce groupe au nom plus que simpliste signe surtout le grand retour d’Abbath, le leadeur d’Immortal qui sortira bientôt d’hibernation pour une série de concerts l’année prochaine. Je parlais d’all-star band, et c’est peu dire. Le groupe se compose tout de même d’Armagedda, ancien batteur d’Immortal, de King Ov Hell, bassiste de Gorgoroth et de Ice Dale, guitariste d’Enslaved, sans oublié bien sur Abbath au chant. Et sachant que la bande est produite par Peter Tägtgren on pouvait s’attendre à un grand album, surtout après trois ans d’absence d’Abbath.

Si le premier morceau filtré sur le web (Storm I Ride) pouvait laisser un peu pantois, avec ce son proche de Motörhead, et rappelant pas mal de groupes norvégiens s’essayant au black’n’roll ces derniers temps. Pourtant, croire que ce morceau aller représenter tout l’album était une grave erreur. Ce morceau ne sert que d’ouverture à l’album, d’ouverture sentant fort le whisky quand même. Dès le second morceau, « Warriors », les choses deviennent nettement plus intéressantes. Le son se fait déjà plus lourd, la rythmique plus puissante et on retrouve des riffs rappelant nettement les derniers efforts d’Immortal, tout en conservant un petit feeling rock. Quant au chant, Abbath n’a rien perdu de sa superbe. Le chant est toujours aussi abrasif, hérissé, bien qu’un peu moins agressif qu’auparavant et surtout plus intense.

Le troisième morceau au titre éponyme nous rappelle encore un peu plus les origines du leader, tout en gardant une originalité certaine. Les Riffs gras, la rythmique impeccable, les petits breaks de temps à autres donnent un côté très épique au morceau, voire guerrière et on se voit très bien traverser les longues plaines gelées de Norvège accompagné par cette musique. Ce côté épique, et des fois atmosphérique étant renforcé par la présence de nombreux soli mélodiques très bien placés et surtout joués avec classe et retenu par Ice Dale, comme sur « Between Two Worlds » ou encore le génial « Mountains ».
Le groupe pousse ce côté atmosphérique et épique jusqu’au bout sur «Far Beyond the Quiet », morceau de plus de sept minutes, et pièce maitresse de l’album, avec son riff mélancolique et ses soli remarquables.
L’album se clôture sur « Cursed We Are », morceau au tempo plus relevé, petit frère du titre d’ouverture, aux accents donc très black’n’roll.

Bien entendu, cet album est tout sauf violent, que ce soit la batterie qui n’envoie aucun blast tout au long des huit morceaux (pourtant le batteur a du potentiel), ou encore la guitare qui est des plus mélodiques et agréables à écouter. Seul le chant éraillé d’Abbath fera ressentir ce côté black, tout en étant largement contenu.

En conclusion, les trois ans d’attente sont largement compensés par cet album, qui, même s’il fait penser à du Immortal par moment (Abbath ayant avoué utiliser des riffs prévus pour le prochain Immortal), réussit à se démarquer et à proposer des morceaux s’éloignant du passé du leadeur. Bref, un album de grande qualité à écouter sans aucun doute, pour tous les fans d’Immortal, ou pour ceux qui voudrait découvrir le black métal de façon douce.
photo de DreamBrother
le 09/12/2006

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