Immolation - Shadows in the Light

Chronique CD album (40:30)

chronique Immolation - Shadows in the Light

« Ô Lucifer, pardonnez moi car j'ai été vertueux,

Depuis une bonne petite décennie et depuis que mon acné purulent a déserté mon visage, j'ai peu à peu délaissé les death metal et le black metal, me suis coupé les cheveux et suis un peu passé à autre chose. Je sais bien que depuis vous nous avez envoyé moult albums de Nile, Origin, Xastur ou encore Hate Forest, mais rien à faire, je ne pouvais m'empêcher de doucement rigoler à leur écoute en me disant que si vous existiez vraiment, vous méritiez mieux. Et puis vint Immolation (qui étaient déjà là depuis un bout de temps d'ailleurs...). Putain de son très loin des hyper productions du genre, putains de riffs tordus et malsains de partout, putain d'ambiance haineuse! Ce fut Unholy cult, puis Close to a world below et enfin l'incroyable et inégalable Harnessing ruin. Je me suis donc pris des bonnes claques et me suis dit que si ils sortaient un truc aussi mauvais (dans le TRES bon sens du terme) après Harnessing Ruin, je renouais avec l'antichristiannisme primaire, promis... Et Shadow in the light est effectivement l'album que j'attendais.

 

On retrouve donc immédiatement ce qui fait l'identité d'Immolation: les syncopes, les parties rythmiques improbables, le son poisseux, les riffs démoniaques et rampants, les dégueulis de gratte et cette noirceur, bordel! Par contre on remarque tout de suite que le son de cet album est plus clair, moins compressé que celui de son prédécesseur (pourtant produit par le même gars), et ça, c'est pas forcément un bon point... Mais j'avoue, c'est tout à fait discutable. Deuxième pitite évolution qui n'est pas une révolution: Immolation continue à ralentir le tempo et à insuffler plus de mélodies dans ses compos. Il en résulte une musique encore plus syncopée et instable car faut pas déconner non plus, y z'ont pas oubliés de caler des blasts et des tapis de doubles partout (« passion kill », « breathing the dark »)! Idem pour ce qui est des mélodies, j'ai pas dit qu'Immolation s'était mis à jouer du Children of Bodom... Les mélodies sont donc toujours méchantes au possible, souvent appuyées par une rythmique marteau-piqueur (« world agony ») quand c'est pas tout simplement des grosses nappes stridentes et dissonantes (« deliver of evil »). Dans cet ordre d'idées Immolation pousse le bouchon encore plus loin avec encore plus de solos étranges et autres bizarreries qu'on ne leur connaissait pas. Exemple parfait avec « the weight of devotion », chanson constituée en grande partie d'harmoniques sifflées du plus bel effet: tuerie absolue du disque. On peut aussi relever un dernier titre martial absolument génial, « whispering death », qui clôt l'album de la plus sombre manière.

 

Voilà donc ce qui m'a, une fois de plus, poussé vers vous Seigneur... Pourrez vous seulement me pardonner et me faire réintégrer vos rangs? »

 

« ça ira pour cette fois mon garçon mais que je vous y reprenne plus quand même... »

photo de Swarm
le 31/05/2007

2 COMMENTAIRES

viking jazz

viking jazz le 31/05/2007 à 11:58:02

ah voilà la chro que j'attendais Swarm ! je suis quasiment du même avis. cependant pour moi l'évolution de la production vers qqchose de plus propre ou plus puissant nuit (un peu) a l'ensemble; et les compos en elles mêmes n'égalent pas celles d'Harnessing Ruin si on veut comparer, malgré leur qualité exceptionelle. Enfin on va pas chippoter que c'est bon un putain d'album d'IMMOLATION !!!

swarm

swarm le 31/05/2007 à 15:55:09

carrément d'accord. Je préférais le son, les compos d'harnessing. Mais bon tant qu'ils resteront les seuls enfoirés à pondre du death comme ça, je m'en contenterai.

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