Johnny Booth - Connections

Chronique CD album (35:51)

chronique Johnny Booth - Connections

Je vous avoue que j’avais un peu perdu tout espoir de retrouver un quelconque intérêt pour le Metalcore, les derniers groupes que j’avais écoutés me semblaient tous sonner avec la même fadeur, "rien de nouveau rien de frais". Même les grosses pointures du genre m’avaient beaucoup déçu avec leurs dernières œuvres, je pensais foutre ce style aux oubliettes, puis au détour d’un site internet je tombe sur Johnny Booth, qui raviva immédiatement mon attraction pour ce genre voué à l’extinction à mes yeux.

Johnny Booth, c’est cinq Américains originaires de Long Island ; ce combo semble tout jeunot (après recherche, Myspace indique qu’il existe depuis 2007)... Et Connections que je vous présente ici est leur premier LP sorti pendant ce mois de janvier 2012.

JB c’est burné, c’est lourd, c’est violent, et c’est bien barré à la fois, et quand je parle de Metalcore, j’entends plutôt le côté August Burns Red ou Misery Signals que As I Lay Dying ou Hatebreed. Ces 2 paires d’orchestre sont rangées dans la même catégorie, mais non, pas grand-chose à voir les uns avec les autres : ici on est plutôt du côté des sonorités sales, plus malsaines et dissonantes, beaucoups moins clean que des Heaven Shall burn et consorts. On est dans la partie Metal hardcore beaucoup plus libre dirons nous, aux influences plus disparates. Par exemple ne soyez pas surpris si au détour d’une mosh part ils vous collent des passages punk hardcore à en arracher la moquette, ou alors, encore plus sournois, le petit passage romantique en son clair qui va bien après quelques rasades de blast bien méritées. D'ailleurs sur "Ink And Sky" il y a Tommy Rogers de Between the buried and me en featuring, si ça peut vous aiguiller un peu sur leurs accointances..).

Les compères maîtrisent bien leurs instruments, c’est sans appel: écoutez un peu ces plans de batterie de l’espace, une véritable machine de guerre ! Quant au corps des instruments à guitare, c’est efficace, un bordel bien organisé et rudement efficace ! Il y a beaucoup d’influences dans leur musique, pleins de groupes qui me reviennent un peu à l’esprit sur tel ou tel passage ; c’est bien orchestré et pendant ces 10 titres on a juste envie d’abattre un ou deux murs à mains nues. On prend son souffle sur les quelques passages joviaux et remplis de mélodies avant de se reprendre en pleines esgourdes l’insufflation de hargne que ce groupe dégage, et la voix bien écorchée ne fait que donner plus d’envergure à cette énergie subversive ! Un groupe dont il faudra que je me souvienne pour mon top 10 2012 si les Mayas nous laissent arriver jusqu’à la fin de cette nouvelle année.

photo de Biflam
le 30/01/2012

1 COMMENTAIRE

Kurton

Kurton le 30/01/2012 à 17:22:00

J'avais vu un petit buzz de ce groupe, je vais defintivement jeter une oreille sur cet album

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