Kruger - 333

Chronique Vinyle 7" (11:20)

chronique Kruger - 333

For Death, Glory And The End Of The World date du début 2010.

Et bien, mine de rien, l'absence de Kruger commencait à se faire sérieusement sentir. Preuve en est (mais en fallait-il ?) que le groupe compte sérieusement dans le "milieu".

Histoire de contenter tout en frustrant, le groupe sort 333, avec seulement deux titres dedans.

Pas grand chose à se mettre sous la dent, certes, mais nous, "somaliens musicaux des suisses", ne crachons pas dans la soupe surtout lorsqu'elle est au caviar.

 

Avare en quantité de pistes, le groupe ne l'est pas en contenu.

Deux pistes, deux moyens d'expression pour le quintet qui nous offre à défaut de temps d'écoute, un long temps d'"analyse".

 

"The wild brunch" s'inscrit directement dans la veine du précédent album : une approche plus métal tout en gardant cette empreinte hardcore/noise/sludge qui est la leur depuis le début.

A force d'écoutes, on découvre surtout le travail individuel particulièrement puissant et réussi.

Une section rythmique très lourde, avec en vedette un batteur lourd, puissant, tentaculaire, menant "tambour battant" les déferlements rythmiques oscillants entre les parties amenant à la mélodie et celle plus rentre-dedans.

En live, bien qu'au fond de la scène, la batterie est un véritable show qui se prolonge facilement en studio. Mais lorsque le tout est couplé à un chant qui partage les lignes mélodiques et les parties hurlées, celles où Renaud accélère son débit de paroles, ou à des guitares marquées entre le poids d'un sludge pesant lancinant sans être très lent et la vivacité d'une approche métal : le rendu est parfait.

 

Le genre de titre qui secoue bien, qui a tout pour fonctionner en live, qui est l'objet d'un clip qui, visuellement, ne rend même pas 1/10e de ce que la musique peut provoquer. 

Un attraction musicale...

 

...poussée par une autre.

 

Lorsqu'on bascule sur la 2e piste, l'autre visage de Kruger apparait.

Dans un style et un ton toujours aussi décalés mais rentre-dedans, les paroles scandées nous sautent à la gueule.

Il n'y aura pourtant pas que ça au fil des 7 minutes c'est le côté sludge, un peu plus lourd, plus lent et résonnant des suisses qui s'exprime.

On suit les lignes de basse audibles comme toujours, une guitare en fil rouge, des harmonies lancinantes, des choeurs et des cris dans une démonstration de puissance. 

 

Implacable. Impeccable.

 

 

Une fois la machine lancée à la moitié d'"Herbivores", elle est inarrêtable.

Enfin, si. Elle stoppe. Trop vite. Trop tôt. 11:30 seulement.

"The wild brunch" et "Herbivores", sans mauvais jeu de mots (non, vraiment !), donnent faim.

Une sorte d'apéro dans la semi-invocation satanique qui se cache derrière 333

 

Il ne manque rien à cette sortie, hormis 30 minutes supplémentaires.

photo de Tookie
le 12/04/2013

1 COMMENTAIRE

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 12/04/2013 à 17:41:38

J'aime bien Freddy donc j'aime bien Kruger !
Vais me pencher sur cet alboum tiens....

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