Laconist - Aural Deathblow

Chronique CD album (39:30)

chronique Laconist - Aural Deathblow

Un p'tit tour au Brésil le temps de se réchauffer les miches auprès du tout premier album de Laconist, un sympathique groupe de Death Metal on ne peut plus traditionnel et efficace. Rien de bien sorcier dans la musique de ce groupe, juste du bon, du vrai, du gros Death Metal, et figurez-vous que ça fait du bien par où ça passe!

 

Rien qu'en jetant un œil sur la pochette de cette tartine vous aurez saisi la subtilité qui anime Laconist: "nous, on aime pas Jésus et on le fait savoir!" et tout ça à grands coups de riffs musclés, de vociférations agressives et d'une batterie en mode marteau-piqueur... Rien de plus, rien de moins. Laconist apporte son caillou à l'édifice du Death Metal velu sans se préoccuper de l'originalité ou d'autres fanfreluches de ce genre: ça tape, ça gueule, c'est parfait! En découvrant Aural Deathblow, on a le pif rempli des vapeurs épaisses qui enrobaient la scène telle qu'elle était vers la fin des années 90. Le nom de Sinister vient immédiatement à l'esprit. Massive, imposante et sans compromis, la tambouille de Laconist va droit au but et agrippe l'oreille en un clin d'œil. Difficile de ne pas adhérer à ces neuf chansons intenses qui mêlent avec une certaine habileté la touche du Death sauce Européenne à celle un peu plus épicée de la scène Sud Américaine; entre deux plâtrasses de bourru bourrin digne de Houwitser ou Hypnos, on découvre des bonnes grosses rafales de furie qui sentent bon le Ophiolatry et le Secrecy des familles. Est-ce que c'est la peine de préciser qu'il y a chez Laconist un tout petit bidule qui évoque l'ambiance alambiquée de Internal Suffering? A vous de voir...

 

L'album avance tranquillement sur les sentiers battus, on y croise des touffes de Morbid Angel, quelques dérapages dans le fossé de Cannibal Corpse et tout un tas d'autres bonnes choses qui feront frétiller les "vieux"... Des solos chenus, des riffs plus pâteux... Non, franchement, tout est au poil sur cette galette. Une aimable sortie de Death Metal classique, efficace, propre et sans bavure… Un peu trop d'ailleurs. Au fil des écoutes, on finit malheureusement par compter les mouches en attendant de tomber sur un "truc" qui nous arracherait de cette redondance assez morose... Anodin sans être nullement médiocre, Aural Deathblow tue le temps. Une gentille découverte qui bénéficie d'une production soignée et limpide, voilà tout. Un disque qui manque de l'étincelle de folie qui – d'habitude – embrase les formations venues du Brésil!

 

Bref, Laconist, c'est sympatoche... Mais ça, c'est vous qui voyez!

photo de Cobra Commander
le 20/01/2012

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