Luda - Another Broken Promise

Chronique CD album (35:51)

chronique Luda - Another Broken Promise

Nouveau venu dans la scène post-hardcore hexagonale, décidément très vive, Luda est un groupe composé de gaillards qui allient l'expérience et un certain sens de l'à-propos. Pour preuve, ce logo déplié tel un parchemin qui nous indique les voies à emprunter pour découvrir leur Graal. Oui, ça fait un peu midinette dit comme ça, mais l'invitation au voyage est bien présente tout au long de ce premier 7 titres.

Et puis comme l'indique le premier titre, l'enfer est derrière nous, pourquoi ne pas rêvasser un peu...

 

De Danishmendt à Eryn non Dae en passant par Revok et l'Homme-Puma des débuts, c'est le catalogue de la French Touch du Post HxC qui est ici revisité. Avec une inspiration propre, intacte, et déjà une personnalité affirmée. Un groupe qui truste les réseaux sociaux sans tomber dans le misérabilisme ou la surenchère, un groupe sûr de son fait, « Burn the Empire » comme dirait l'autre. En parlant d'expérience, la section rythmique essuie les plâtres ou troue les murs dans Colossus, les guitaristes tricotent avidement dans les plus confidentiels Erasing your fault et Abject et le hurleur s'époumone dans Dirty Pleasure Promotion. Tant d'alibis qui soutiennent la thèse de la bonne santé d'une scène remuée.

Chez eux, on trouve aussi des T-Shirts d'Amen Ra, Vandal X ou Channel Zero, probablement que la zone frontalière poreuse aura déversé des boues de fiel sur leur aura adolescente. Sauf que là, Luda est entré en âge adulte. On me souffle qu'ils auraient, cependant, conservé les briquets vides et les cendriers estampillés Cult of Luna...

 

Dites, je m'attarde un peu dans ma bafouille, parce que l'ordi joue « Trapped under Rubble » et que si il vous fallait une bonne raison pour acheter cette autoproduction en allant les voir en live, ce titre n'en est que la meilleure représentation. C'est bien foutu, leur truc quand même ! Classe.

 

Luda se présente comme un acteur important d'une scène, maintenant, totalement décomplexée qui ne rêve plus du grand brotha américain ; qui assume enfin l'universalité de sa musique.
Belle et longue route à eux.

photo de Eric D-Toorop
le 27/05/2014

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