Mad Sin - Burn and rise

Chronique CD album

chronique Mad Sin - Burn and rise

Le Psychobilly est le dernier rejeton bâtard du rock'n'roll. Ce n'est pas moi qui le dit mais P. Paul Fenech, le leader de The Meteors, groupe géniteur du genre.

Y'en aura bien au moins un pour me contredire mais, comme « Only The Meteors are pure », je vais ignorer les remarques des béotiens.

On peut définir le Psycho comme un mélange de Punk et de Rockabilly avec comme thèmes principaux d'horribles histoires d'horreur horrifiante. La contrebasse est un instrument très usité mais pas obligatoire et la guitare peut rappeler également le son du Surf Rock.

Attention !! Si The Cramps peuvent être cités comme une influence majeur du genre, le rock marécageux de Lux Interior (R.I.P.) et de Poison Ivy n'est en aucun cas du Psycho.

Demented Are Go, Klingonz, Nekromantix ou les français de Monster Klub sont de très bons représentants du genre Psycho.

Au niveau look, cela donne l'apparence la plus outrancière du Punk ,arborant à la place du mohawk, le « tremplin »: une variante disproportionnée et multicolore de la banane des rockeurs à papa.

 

Nous voilà maintenant arrivés aux Allemands de Mad Sin. Le gang est considéré actuellement comme un maître étalon du genre en Europe. Tout d'abord par la qualité de leurs albums mais aussi par la personnalité de son leader, Big Koefte De Ville, énorme ogre tatoué et méchant comme une teigne sous PCP.

Leur réputation de flingueurs en live et de bastonneurs backstage est pour beaucoup également dans la popularité du groupe. Rock, Booze and Fight donc.

 

Burn And Rise est leur dernier album. Il est présenté sous la forme d'un beau coffret avec un DVD live d'excellente facture et un drapeau pour mettre dans les chiottes. Autant dire que l'on ne se moque pas de nous concernant la marchandise.

Malgré la très bonne tenue de leur trois dernières sorties, force est de constater que Burn And Rise constitue bel et bien le summum de la discographie des Germains.

 

Après une intro digne d'un épisode des Contes de la Crypte, "Last Gang Standing" déboule avec la prestance d'un corbillard. Un morceau juste parfait, mené par la voix de crooner diabolique de Koefte. Pourtant cette piste est plutôt lente pour les Allemands. Elle permet cependant de montrer un sens de la mélodie qui fait mouche assez terrassant.

Dès "Cursed", ça s'emballe sacrément. Le clip, hilarant, est un véritable concentré de l'esprit Mad Sin : festif, morbide, sexy et rock'n'roll jusqu'à l'os.

Le train est maintenant lancé à pleine vitesse, personne ne pourra plus l'arrêter jusqu'à la fin de l'album. Et il va vite, très vite.

Rien à jeter, aucun remplissage : 19 tubes en puissance tous totalement essentiels.

Le son du groupe allie puissance et netteté pour pouvoir distinguer le jeu déjanté des deux guitaristes et les slaps hystériques de Valle. Et Koefte est un PUTAIN de chanteur !!

"Geisterfahrer" et la balade" Für Immer" se distinguent tout de même car elles sont écrites dans la langue de Goethe, le brin « d'exotisme » indispensable.

Les psychos se permettent même le luxe d'une instru typée western de l'enfer avec "The March of the Deviants". La classe absolue.

 

Vous l'aurez compris, je suis un grand fan des Germains mais pour tout amateur de rock, cette sortie est juste indispensable.

« Bienvenue au Titty Twister, ouvert du crépuscule jusqu'à l'aube » mais gaffe, Satanico Pandemonium risque de vous la croquer.

 

 


 

photo de Crom-Cruach
le 05/03/2013

2 COMMENTAIRES

Crousti Boy

Crousti Boy le 05/03/2013 à 10:02:00

Ouah, ce nom de label...
Je me souviens l'avoir vu sur un disque il y a des années de ça et l'avoir trouvé horriblement génial ou génialement horrible, c'est selon.

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 05/03/2013 à 10:32:10

Sortent pas mal de Punk, de Rockab et de Psycho de qualité

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