Malignancy - Eugenics

Chronique CD album (32:25)

chronique Malignancy - Eugenics

Ah ces bons vieux Malignancy ! Les voilà de retour alors que je les pensais enterrés depuis longtemps ! Il faut dire que j’ai manqué la sortie de Inhuman Grotesqueries en 2007… Toujours est-il que ça fait plaisir de retomber sur cette bande de la ‘’East-coast’’, plutôt particulière.

 

Malignancy est le genre de groupe qui vous balance une mélasse sonore dans la gueule, difforme et incompréhensible nécessitant plusieurs écoutes pour la démêler. Je les vois partout sous l’étiquette à rallonge de ‘’Technical Brutal Death Metal’’ sans comprendre le pourquoi de ‘’Technical’’ (le ‘’Brutal’’ est facilement compréhensible), parce qu’on n’est pas tellement dans un registre à la Decrepit Birth ou même Dying Fetus…  Pour moi c’était plus une bande de brutos recrutant leurs bûcherons dans les caves de Mortician. Il y a du vrai, sauf que contrairement à ces derniers Malignancy est loin de ne se cantonner qu’à des accords ultra-bas du front, et en se penchant un peu sur leur affaire on remarque que le gratteu en a un peu plus à dire qu’un vrombissement perpétuel.

Ne nous emballons pas non plus, Malignancy n’est pas Beethoven. On est tout de même globalement dans un croisement entre des plans à la Suffocation, un côté bas et poisseux du Texas Death Metal  avec une fine couche du sens brouillon de Mortician.

 

Malignancy demande qu’on fasse attention à sa musique, car elle regorge de plans super groovy qui passent en coup de vent. Les zicos ne tiennent tellement pas en place qu’il y a une grande diversité de structures, je l’ai beaucoup plus remarqué sur cet album. On se fait même surprendre sur des intro comme celle de « Separatists », très posé, au groove léger. Précisons aussi que derrière les fûts nous avons l’actuel batteur de Fear Factory et ex-SWWAATS, il nous offre une très bonne performance avec un jeu complétement psychotique où chacun des fûts en prends pour son grade, et de façon quasi-continue.

On a donc un solide bonhomme qui se pose en principal moteur du groove ! Il est très bien épaulé par son bassiste qui ne le lâche pas d’une semelle, le son de la basse est très sec et précis, presque dans un style Grind afin qu’on la perçoive distinctement. L’actuel bassiste étant l’ancien batteur, je pense que la cohésion se fait assez naturellement.

 

Pour leur 20ans le quatuor nous sort donc là un album dans la digne lignée de ce qu’ils avaient pu nous offrir par le passé. Leur musique est toujours aussi brutal, la prod’ permet de mieux se rendre compte des subtilités de leur musique, tout en gardant un ‘’grain poussiéreux’’ qui les garde inscrit dans la lignée old-school du Death metal US. Un album de Death metal qui nécessite plusieurs écoutes est forcément un bon album de Death metal !

photo de Domain-of-death
le 18/12/2012

4 COMMENTAIRES

Cobra Commander

Cobra Commander le 18/12/2012 à 15:49:47

Ca fait combien de temps de Roger Beaujard est plus à la battrerie?

Domain-Of-Death

Domain-Of-Death le 18/12/2012 à 18:03:18

Depuis leur EP "Cross Species Transmutation" en 2003. Il est passé à la basse...il trouvait peut-être ça moins fatiguant!

Cobra Commander

Cobra Commander le 19/12/2012 à 09:23:20

Pourtant en live il tabassait sec!

Keyser

Keyser le 01/01/2013 à 11:05:00

Je l'ai trouvé mou et chiant cet album, aucune puissance. Quelques bons plans, un bon groove mais on se fait chier trop souvent. Je préfère leurs sorties plus anciennes. Il n'y a que le batteur que je trouve exceptionnel. Il m'avait mis une de ces claques en live le Heller d'ailleurs!

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