Mastervoice - Instrument - Transition

Chronique CD album (28:17)

chronique Mastervoice - Instrument - Transition

Tiens un duo ! Un duo basse-batterie. Un duo noise-rock influencé par Shellac... d'ailleurs, c'est le toujours sémillant Bob Weston qui est crédité pour le mastering. Ça risque d'être lo-fi et propre...

 

C'est donc dans la formule préféré des hipsters frenchies de tous poils que se produit Mastervoice. Très emballant et décalé au début, cette formule du duo montre ses limites et épuise sur la longueur... quasi tous les prétendants voulant plonger dans la moiteur des studios chicagoans de la moitié des années 90 qu'ils n'ont pas connus. Je parle des studios... quoique dans pas longtemps, je vais devoir chausser ma deuxième paire de lunettes pour me pencher sur leur état civil.

 

Instrument-transition arrive dans la foulée de leur premier opus Avalanche, narré par mon très estimé confrère R.Savary ici- même,et de l'avis des intéressés "-C'est pour marquer une transition entre ce qu'on faisait sur le premier album et celui-ci. L'idée de faire un studio professionnel, un studio analogique-" ..."- On a écouté des vinyles,il y'avait de la chaleur, de quelque chose d'assez mythique - !" Nous voilà prévenus...

De vinyle, il n'en est rien, c'est bien une rondelle vitrée qui tourne dans mon pc, à l'heure où j'écris ces lignes. De chaleur, non plus. C'est plutôt à l'essentiel et propre comme teneur. De noise-rock, il en question mais poliment. C'est plutôt du côté d'une pop un peu émotive qu'il faut se pencher, m'voyez. D'ailleurs, on sent bien que c'est là dedans que les protagonistes sont à l'aise. Quand ça bourrine un peu, en raison et proportion gardées bien sûr, c'est tout de suite moins assuré.

 

Instrument-transition évoque davantage les années 90 à la Dead Pop Club, Shaggy Hound, Seven Hate la basse élastique, la batterie sautillante qui est seule maître à bord lorsqu'il s'agit d'entrer dans le vif du sujet et de dépoussiérer la commode. Toujours dans une idée pop de haute tenue, les voix apportent une cool-mellow attitude bien à propos, le piano sur « Ink Blood » où le jeu de batterie prend tout son ampleur, est une des formes bien à propos pour le duo. Ce bon titre avec l'introductif « Childhood advices » montrent le vrai visage du duo périgourdin. On reste bien plus circonspects sur les quelques envolées plus noise distillées ça et là. Si, il y'a un revival Emo-pop en 2013, leur prochain album entrera, sans coups férir, dans la course du prétendant au best Employé du mois (de l'année?).

photo de Eric D-Toorop
le 28/01/2013

1 COMMENTAIRE

R.Savary

R.Savary le 28/01/2013 à 18:58:49

Rire ! Oui j'avais oublié de citer Dead Pop Club. Bien vu !

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