Membrane - A Story Of Blood And Violence

Chronique CD album (35:19)

chronique Membrane - A Story Of Blood And Violence

Il y’a deux ans sortaient Utility Of Useless Things, premier album des Lyonnais de Membrane , et à l’époque, l’album avait la grande unanimité que ce soit du public ou de la presse spécialisée. Et c’est maintenant que le groupe revient avec son second album A Story Of Blood And Violence, ou encore huit pistes qui vont secouer notre petite tête.

 

Compacte, voilà le mot qui décrit le mieux la musique du groupe. Une sorte de gros mur sonique fonçant droit sur l’auditeur. Digne successeur des groupes noise français comme Portobello Bones, ou frères d’armes de Sleepers, le combo lyonnais joue une musique à la rythmique ultra plombée, aux riffs de guitares répétés en boucle et l’atmosphère embrumée et presque claustrophobe. Un réel sentiment d’enfermement se crée à l’écoute de cet album, encore plus que sur le précédent. En effet, là où sur Uility Of Useless Things on pouvait encore prendre un peu d’air par moment, sur des moments aux sons plus clairs, ici, on vogue en pleine brume tout au long du cd, à la façon d’Unsane (dont l’ombre n’est jamais loin).

 

Moins dissonantes, et plus massives qu’avant, les compos sont aussi plus lentes, avec des montées en puissance mieux maîtrisées, comme sur le génial « Beauty Melancholy ». Mais les déflagrations sonores pointent souvent leur nez quand même, mais le temps d’un couplet, et le tempo ralentit bien vite ensuite. Les petits élans presque rock’n’rollesque qu’on pouvait apercevoir par moment ont disparu et laissé place à des passages teintés d’émotions comme le montre à nouveau « Beauty Melancholy ». Mais la violence reste le sentiment prédominant à l’écoute de cet album, et ce n’est pas le final « Sick » d’à peine deux minutes qui va nous faire dire le contraire, avec sa ligne de basse à vous décoller les cervicales.

Si les ambiances étaient déjà bien travaillées sur le précédent opus, ici elles sont encore plus développées, grâce à des pistes plus longues, et un album plus long aussi (huit pistes contre six avant). Chaque morceau se divise presque en plusieurs petites parties, bien loin bien sur de l’éternel schéma couplet/refrain. Et si de prime à bord tout semble un peu décousu, plusieurs écoutes montreront que le traitement fait sur les ambiances est superbement bien réalisé et que la complexité des compos est au rendez vous. Ne serait ce que les variations de rythmes, les changements de tonalité de voix au sein d’un même morceau, ou l’enchaînement des morceaux entre eux comme avec « Burn Inside » et « Nervous Passenger ».

 

Techniquement, le groupe ne mise pas sur la démonstration technique et joue plutôt sur la répétition, la mise en boucle de riffs certes simples, mais au combien entêtants et formant un réel voile brumeux. Mais le jeu de guitare est cependant agrémenté par des passages plus dissonant à coup de notes répétées longuement. La basse, saturée, sert de toile de fond à la musique et rempli l’espace sonore. La batterie quant à elle joue sur les passages épileptiques et alterne entre roulements et gros martèlement. On a du mal à croire que c’est un trio vu l’étendu de la déflagration sonore.

 

Pas de gros point noir à déceler, si ce n’est peut être une sorte d’épuisement vers la fin. En effet, l’album n’est pas spécialement long et pourtant l’écoute fatigue tant la tension est élevée, et la décharge importante. Quoi qu’il sen soit, ce nouvel album de Membrane glisse le trio en haut des marches de la scène noise française, aux côtés de Sleepers et des feu Portobello Bones. A écouter sans hésiter.

photo de DreamBrother
le 01/04/2007

4 COMMENTAIRES

Yo Man

Yo Man le 06/04/2007 à 14:42:18

pour info le morceau "Sick" qui pete autant est une reprise d'unsane!

dreambrother

dreambrother le 07/04/2007 à 17:33:43

Merci pour cette info que j'avais omis. Et pour être franc, je ne savais plus que c'était d'Unsane, pourtant, ou du moins, je n'avais percuté tout de suite. Et dire que je m'étais refais des cd d'Unsane récemment...La honte.

cedric dubus(petitte tapette de peugeot)

cedric dubus(petitte tapette de peugeot) le 01/08/2008 à 21:48:49

alors vieux pif comment vas tu je vois que vous avez sortie un nouvelle album !bravo

el gep

el gep le 28/04/2022 à 08:10:59

Comment ça? Depuis 2008 personne n'a répondu à la "petite tapette de peugeot"?!,
"Vieux pif", t'étais où?

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