Misery - From Where The Sun Never Shines

Chronique mp3 (54:32)

chronique Misery - From Where The Sun Never Shines

Formé en 1987 à Minneapolis et nanti une discographie longue comme le membre turgescent de Godzilla, Misery est un symbole de l'anarcho-Punk américain, infatigable et increvable dénonciateur du système capitaliste, des religions et des horreurs qu'ils engendrent.

A la frontière du Crust, du Punk HxC et du Thrash, Misery possède la particularité d'avoir tous ses membres se succédant au chant selon les morceaux.

 

En 2011, Misery est plus vivace que jamais et avec l'aide de Jack Control (World Burns To Death) à la prod, accouche d'une méchante plaque de plomb.

Prévu à l’origine uniquement en version téléchargeable par le groupe, l'album est sorti en palpable en 2012, sur le label Inimical Records avec une pochette différente de celle que vous voyez ci-contre.

 

La batterie constitue ici une ossature tellurique impressionnante sur l’ensemble de la plaque. La basse est également plutôt bien produite, martelant sans cesses ses lignes guerrières. Le chant est grave et prophétique, barbare et dénonciateur. Quelque soit celui qui tient le mic, les tripes parlent.

Rapidement, on se rend compte que le gang n'a pas subi les outrages du temps et sonne comme un groupe de jeunots avide d'en découdre avec la terre entière. Du premier au dernier titre, From Where The Sun Never Shines vous prend à la gorge pour ne plus vous lâcher, une véritable collection de kicks dans la mouille.

 

Avec "The Hunt", les gaziers se fendent même d'une reprise de New Model Army, dont l’original date de 1986, déjà passé à la moulinette du Sepultura de la grande époque sur Chaos A.D.

Un morceau aux paroles terribles parlant d'une traque et d'une vengeance sans pitié. Le titre "ICBM" est également une reprise mais d'Amebix cette fois, excusez du peu. Ces deux morceaux semblent d'ailleurs parfaitement à leur place dans l'ensemble. "God Squad", par contre, est un réenregistrement d'un vieux truc, encore malheureusement d'à propos de nos jours.

 

Les paroles apocalyptiques de la plaque sont plutôt bien torchées, se démarquant des poncifs du genre. Métaphoriques la plupart du temps, les textes laissent place à une interprétation personnelle. Contrairement à beaucoup de groupes de la même scène, Misery n'hésite pas également à faire appel au paganisme comme sur le premier morceau "Mother Nature".

 

From Where The Sun Never Shines est sans conteste l'album le plus puissant d'un groupe qui ne s'est jamais reposé sur ses lauriers.

La preuve en est des compos longues et torturées de leur dernière galette sortie au début de l'année, From The Seeds That We Have Sown, avec la participation de Al Long, membre fondateur du groupe parti rejoindre les mythiques Nausea.

 

Il n'y a pas de fin à la misère.

photo de Crom-Cruach
le 28/03/2014

5 COMMENTAIRES

SNAKE

SNAKE le 28/03/2014 à 16:35:24

Chouette la chronique!

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 28/03/2014 à 18:08:04

Merci !

Sam

Sam le 28/03/2014 à 22:56:07

Haha la batterie qui a été enregistrée avec 2 micros (le snare est abominable) et surtout un batteur totalement à côté de ses pompes, ça fait mal. Perso j'arrive pas, je trouve ça assez mauvais.

pidji

pidji le 28/03/2014 à 23:42:18

faut avouer que la batterie est bien inaudible en effet ! Mais je suis pas allé plus loin que le 1er titre ^^

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 29/03/2014 à 09:43:58

Grave faute de goût patron même si la caisse claire est loin de l'être. :)))))

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