Nanowar Of Steel - Tour-Mentone Vol. I

Chronique CD album (25:10)

chronique Nanowar Of Steel - Tour-Mentone Vol. I

Eh bien non, toujours pas: Tour-Mentone Vol.1 n’est pas le nouvel album de nos Passe-Partout of steel préférés. Tout comme A Knight at the Opera avant lui, qui n’était qu’une joyeuse séance de consultation d’archives avec au passage coups de pinceau et injections de Botox. Sauf qu’hormis le tube interplanétaire « Giorgio Mastrothard » – manifestement consacré à un Pierre Bellemare transalpin – et une intro détournant le « War of Wrath » de Blind Guardian (cf. Nightfall In Middle-Earth), ce nouvel EP ne propose que du neuf, de la teuf, du tout-juste-sorti-de-l’œuf, ce grand n’importe quoi pastichesque ayant cette fois été composé dans des circonstances particulières. Mais laissez-moi passer à la ligne que je vous explique plus confortablement le Quoi, le Comment et le Combien-de-centimètres de tout ça…

 

A l’été 2015, les Nanowar of Steel ont parcouru leur Botte natale (ainsi qu’un bout d’Allemagne) en tongs, en barge et en travers à l'occasion d’une tournée intitulée « TourMentone 2015 ». Et histoire de ne rien faire comme les autres, avant chacune des dates le groupe a proposé des thèmes, titres et autres idées saugrenues à leurs fans, ceux-ci devant alors voter pour choisir lesquelles de ces propositions feraient l’objet d’une nouvelle chanson – que le groupe interpréterait alors en exclusivité intergalactique lors du show suivant… Belle initiative et beau challenge, foi de Minipouss! La grande majorité des titres livrés ici sont donc ces fameuses compos écrites pour l’occasion, lors d’un été dont on se rappelle qu’il fut brûlant – d’où cet artwork à la Grand Theft Auto où Baleina Anderson et des versions DavidHasselhoffisées des membres du groupe rivalisent de sex-appeal sous des cieux italo-californien chromés.

 

« Et sinon, musicalement: du changement? »

 

Vous le savez: Nanowar of Steel c’est avant tout du Dungeons & Drag Queens Metal pastichant Manowar et ses copains avec des maxi-gods en guise d’épées à 2 mains et des nains moustachus en cuir en guise de Brothers of Metôôôl. Et de ce point de vue l'équipe qui gagne n'a pas trop été changée, Joey DeMaio étant toujours le totem à l’ombre duquel nos amis ont composé « George Mastrothard », tandis que Blind Guardian a sans doute présidé à l’écriture des « War of Alberto » et autres « V per Viennetta » (… V For Vendetta au pays de Miko!). Par contre les Italiens ont manifestement ressorti leurs albums de Pantera pendant ce fameux été 2015. Car dès « War of Alberto » – lors duquel une saynète typée Seigneur Des Nanards se fait brusquement rattraper par la brutalité du XXe siècle à coup d’armes automatiques – le groupe semble vouloir signifier que c’en est fini des guerriers Heavy en pagne: place aux méchants Thrasheux qui tabassent! Et en effet « Pollocausto » place cette fois le chant héroïque de Potowotominimak à cheval sur un mix Pantera / Slayer période « War Ensemble ». Puis « Tutte Cagne » se réapproprie carrément le « Respect » de la bande à Phil Anselmo. Et cela ne s’arrête pas en si bon (che-)nain car « Ode Al Cetriolo, Ortaggio Prestigioso » et « 400 Calci » transpirent encore le riffing gouailleur des Cowboys From Hell.

 

Alors c’est vrai que cette fois encore les nawakeries du groupe reposent pour beaucoup sur des blagues italiano-italiennes qui nous passent loin au-dessus de la tête (… ou au-dessous du pelvis). Mais les Nano ne laissent pas tomber leurs fans étrangers. Car outre un  « George Mastrothard » dorénavant traduit en Anglais (cf. « Giorgio Mastrota (The Keeper of Inox Steel) » sur A Knight at the Opera), le groupe a cette fois encore injecté au sein de ses morceaux pas mal de hors sujets compréhensibles par les moins Italianophones d’entre nous. Comme ces inclusions d’échantillons de Depeche Mode et Marylin Manson sur « Ode Al Cetriolo, Ortaggio Prestigioso », ou ce riff tout droit sorti de « Walk This Way » (Aerosmith) et ces accents Glam (« Whou-ô-ô-Wow! - Yippee ki-yaya motherfucker! ») sur « 400 Calci ». 

 

Ce n’est pas la première fois qu’on vous le serine: « Chez Nano ‘y a tout c’qui faut: cuir & biscottos, Nawak & Heavy rigolo! ». Et même si Into Gay Pride Ride reste sans doute le meilleur point d’entrée dans la discographie des Italiens – courez dans votre sex shop préféré vous le procurer si ce n’est déjà fait! – , ce nouvel EP est une fois de plus un morceau de choix à déguster la raie ensablée ou en mode bière / canapé – on vous laisse le choix du lieu du coït!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: "Grandfather?" / "Yes?" / "Who were those Nano men?" / "Who were they? They… were the Nawak Gay Metal Kings!"

photo de Cglaume
le 21/06/2016

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