Noein - Infection-Erasure-Replacement

L'exploration du catalogue grandissant de Klonosphère va de bonnes surprises en belles découvertes.

Noein débarque sur le label du moment pour faire entendre un métal-indus, déjà remarqué sur la webzinosphère, porté par une voix bourée d'oestrogènes.

Entre l'ep et cet album il n'y a finalement que très peu de changements.

Mais peu importe, ce qui était bon au départ est repris ici. Métal précis, froid, rentre-dedans avec de belles ambiances...froides, précises et rentre-dedans.

Mais quoi d'autre ? 

Hummm des créations précises, froides et rentre-dedans.

A vrai dire les Noein sont bourrés de qualités.

Ces 44 minutes en sont la preuve. Capables d'enchaînés, ils peuvent frapper de grands coups et à pleine vitesse pour ensuite calmer le jeu.

Brutaux, les Rouennais laissent éclater une forme de death avec des plages synthétisées pour créer l'univers cyber.

La ficelle est grossière, mais efficace et surtout utilisée avec parcimonie.

Ce "death light sans trop de matière grasse" tire sur tout ce qui bouge allant jusqu'à chercher des inspirations tantôt métalcore, tantôt djent. Du bon boulot de chacun.

L'atout de charme tient aussi grâce à la meneuse vocale.

Rien à voir avec le physique (on n'est pas là pour ça) mais pour la capacité de la voix à passer du gros cri au growl.

Une hurleuse à plein temps, exceptées quelques secondes de clarté. De quoi ravir les drogués aux anti-douceurs.

Afin de se débrutaliser, le groupe lâche 3 interludes ambiants. Histoire surtout de bien séparer son album en trois temps comme son nom Infection-Erasure-Replacement l'indique...

Malheureusement, ces 44 minutes (me) laissent de marbre.

Noein paye plein pot le prix de l'ultra-précision. Si l'on est soufflé par le gros rythme imprimé ("Will live"),  si l'on ne peut que reconnaitre leurs talents et qualités (sus-citées), cet album réveille bien trop peu d'émotions. Même la plus primaire, celle qu'on lâche dans une fosse la tronche collée aux baffles, n'arrive à poindre que l'espace de quelques rares instants.

Noein c'est un peu comme se prendre un Mirage2000 en pleine tronche, c'est fort, c'est beau, c'est carrément impressionnant, mais c'est froid comme l'acier.

Tookie

le 03/10/2013