Nuclear Rabbit - Intestinal Fortitude

Chronique CD album (34:30)

chronique Nuclear Rabbit - Intestinal Fortitude

Damned, un groupe de fusion nawak funky dont le blaze est Nuclear Rabbitet qui combine le meilleur des Lapins Crétins et du tueur redoutable de Sacré Graal – ainsi que, pour causer musique, de Faith No More, de Fishbone et du Red Hot Chili Pepper des débuts? Mais ça fait un bail qu’on aurait dû en tartiner les colonnes de cet auguste webzine dites donc! Quand on est un chroniqueur doté de grandes oreilles velues, qu’on a le poil jaune-citron-LSD, qu’on grignote des carottes au son du California de Mr Bungle et qu’on se rend coupable d’un tel manque à la plus élémentaire cohérence rédactionnelle, ça mériterait limite un blâme. Allez, privé de Jessica Rabbit pendant une semaine, tiens, pour la peine! (mais, euuuuhh...) Bah oui mais c’est pas non plus comme si le groupe avait matraqué les oreilles européennes sans relâche à l’époque où il était encore actif, ses badaboumeries sautillantes ayant surtout été agitées outre-Atlantique. Car c’est principalement à domicile que ces californiens connaissent leur petite heure de gloire, des « inconnus » comme Alien Ant Farm, Papa Roach et même les Deftones s’étant même retrouvés à ouvrir pour ces drôles d’animaux.

 

Dès le tout premier contact avec Intestinal Fortitude – 1er véritable album des américains, vu que Vicuna n’est en fait qu’une collection de titres issus de démos –, ce qui nous saute au visage c’est une basse rebondie ayant le ressort et la malice d’une disciple de Les Claypool (Primus), une guitare 100% fusion « early 90s » alternant entre funkeries sautillantes et metal abrasif, et last-but-not-least un chant de clown cramé du ciboulot évoquant aussi bien Mike Patton que Serj Tankian (SOAD) ou Stanley Kubi. Et le tourbillon sans queue ni tête qui résulte de cette alliance déraisonnable de balancer sans relâche du groove potache et de la punkerie joyeusement allumée, jusqu’à accoucher de 12 titres plutôt courts, relativement ensoleillés et bondissant sans cesse de gauche à droite, de haut en bas, comme autant de zébulons détraqués.

 

Certes, cette bougeotte continuelle et ces blagounettes lapidaires (« Dumb-Dumb », « I, Iguana ») sont un peu fatigantes sur la durée, et plus décousues que les grands classiques du Nawak metal. Mais quel groove insolent, quelle énergie et quelles belles tranches de snap-ya-fingaz les copains! Si un fan du Faith No More des débuts ne s’éclate pas sur « My Girl’s Got Guts », ou sur la mélodie vaguement Another-Body-Murderesque (si si: de loin, et de dos) de « Coloring Book Man », c’est à n'y plus rien comprendre!  Et ce gratouillis surf divin à la « Misirlou » sur « Miss Dimples »! Et cette rencontre au sommet Bilbo-Gollum sur « The Pimp, The Bitch & The Magic Beans »! Et ce mélange Infectious Grooves / Psykup / hardcore-punk sur « Crane To The Head »! ‘y a pas: les amateurs de fusion comme de nawak trouveront leur compte ici, à moins de vraiment avoir le programme audio-neuronal miné par les bugs (… Bunny, forcément, les bugs… * hum*).

 

PS: Le groupe a également un EP et un 2nd album dans son escarcelle, galettes qu’il faudra bien qu’on se procure et que l’on chronique…

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: bâti sur une base Faith No More / Red Hot Chili Pepper old school, doté d’une basse démesurément rebondie, d’une guitare funky et d’une folie furieuse rappelant Stanley Kubi, Intestinal Fortitude – sans pour autant être un classique parmi les classiques – ravira les fans de fusion comme de nawak metal.

photo de Cglaume
le 30/03/2014

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