Object - On The Edge Of The Void

Chronique CD album (34:47)

chronique Object - On The Edge Of The Void

Object est français, et ça s'entend. Ça s'entend pour 2 raisons, l'une bonne, l'autre mauvaise. On va faire ça dans l'ordre, on va commencer par la bonne: il n'y a que des groupes français pour faire du noise rock de cette trempe-là. On connait bien toute cette scène, habituellement située au sud ouest, où régnait (ou règne toujours pour certains) des groupes comme Basement, Sloy, Portobello Bones, Condense, Sleeppers, et autres Virago pour ne citer qu'eux. Et là, avec Object (groupe parsemé entre Paris et l'Italie…), il n'y a pas tromperie sur la marchandise, on tient là une qualité d'écriture à la hauteur de se qui se fait de mieux dans le genre. Quasi aucun titre en dessous des autres (à l'exception faite de "Telling Lies" peut-être) et un sens de la mélodie franchement maîtrisé. Mélodie qui apparaît, dans une majorité des cas, au fur et à mesure que chaque morceau se dévoile. De ce fait, une écoute attentive est nécessaire afin de cerner le potentiel d'Object.

 

Ça, c'était pour la bonne raison.

 

La mauvaise raison qui fait que l'on entend qu'Object est un groupe français, c'est que… Bah ça s'entend. J'imagine bien que pour une majorité de francophone (on connaît l'attrait qu'ont les français pour les langues étrangères…) ce "détail" n'est pas perceptible, voire d'aucune importance, mais pour moi entendre chanter en anglais avec cet accent français a été un certain temps rédhibitoire, au point que je n'ai, pendant longtemps, jamais écouté plus loin que le 3ème morceau. Heureusement, le reste est d'une telle qualité que je ne regrette pas d'avoir persévéré dans l'écoute, même si j'ai toujours du mal avec certains passages (en principe les spoken words), et plus particulièrement sur "On the Edge of the Void" et "Bright Lies, Dark Tales" ("Aie dideunau, aie dideunau…"). Dommage, d'autant plus qu'on connait bien des groupes à qui la langue française convient magnifiquement bien (Virago par exemple – il faut dire qu'avec Olivier Depardon ils avaient là un parolier d'exception). Surtout que l'on retrouve sur ce On the Edge of the Void un titre en français, "Rien à perdre", et qu'il est, en plus d'être assumé, parfaitement réussi.


Voilà, c'est dit.


En réalité, c'est ma seule critique réelle, et si, comme je l'ai dit plus haut, aux yeux (oreilles) de certains (la plupart) ce "détail" n'a aucune importance, le reste ne saura que vous ravir. Chaque morceau recèle son lot d'inventivité et nous transporte, du premier accord à la dernière note du lumineux "The Same You In Another When". Je ne peux que vous conseiller de poser une oreille attentive sur ce disque, et je me réjouis personnellement d'ores et déjà d'entendre la suite.

photo de Sam
le 02/12/2011

2 COMMENTAIRES

Pidji

Pidji le 02/12/2011 à 16:13:56

'tin VIRAGO... Comme tu dis, Olivier Depardon est un parolier fantastique. Je me souviens du jour où j'avais acheté leur premier EP à la FNAC, et ce titre "tout va pour le mieux". Enorme ! Mais je suis pas dans le sujet là ;)

Ukhan Kizmiaz

Ukhan Kizmiaz le 02/12/2011 à 18:21:32

Raaaahhhh Virago

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