Old Man Gloom - Seminar III: Zozobra

Chronique Maxi-cd / EP (27:19)

chronique Old Man Gloom - Seminar III: Zozobra

(suite de la chronique du « seminar II »)

 

...tantôt irradiés par un soleil de plomb. De plus le dos des deux pochettes, mises cote à cote, laissent voir un énorme logo « OMG » argenté. Excellente idée qui souligne l'unité et la cohérence des deux rondelles. Car si Zozobra est fondamentalement différent de son prédécesseur, il est un prolongement ultra pertinent à ce dernier. Ici, et c'est une véritable exception dans la discographie d'OMG, il n'y pas d'alternance entre des pistes ambiantes et brutales, il n'y a pas à proprement parler de piste non plus en faite, ou plutôt si, il y en a une. Une seule piste et donc une seule chanson, Zozobra, qui fait tout de même ses bonnes 27 minutes bien pesées.

 

Quand on appuie sur play, on a tout d'abord droit à deux minutes d'un merveilleux...

silence...

Et puis arrive cet habituel bourdonnement de radio (je parle à ceux qui ont écouté le Seminar II ou qui ont lu la chronique) habité par des samples à peine perceptibles. Puis une guitare cristalline déboule et nous joue un riff aussi excellent qu'il est long et lent : une seule boucle de ce riff dépasse la minute et ils le jouent deux putain de fois! La mélodie est imparable et emprunte pas mal au riff principal de Rape Athena du Seminar II, ce qui provoque un effet d'écho fort sympatoche. Et le riff s'enflamme, la disto écrasante déboule, les chants hurlés et chantés s'entremêlent, et l'auditeur, moi en l'occurrence, éclate d'un rire incontrôlable accompagné de frissons à la limite du supportable. C'est au moment où l'on commence à se dire que l'on a jamais entendu un truc comme ça qu'arrive enfin le deuxième riff (neuvième minute quand même), un espèce de laminoir à base d'harmoniques sifflées et de palmutes toujours traversés par des samples omniprésents (une voix d'enfant en l'occurrence... Bonjour le contraste).

 

La rythmique est insaisissable à la première écoute et pourtant on se laisse emporter par ce soudain torrent de violence larvée et sourde qui rompt littéralement la chanson. Puis les guitares se transforment à leur tour en cette espèce de saturation hypnotisante déjà présente sur l'album précédent. Mais pas le temps de rêvasser trop longtemps car les guitares réapparaissent très vite au milieu de ce magma distordu et annoncent le nouveau riff qui finit par exploser à son tour, pachydermique, alors qu'une deuxième guitare part dans un solo sans fin, noyé dans les effets. Cette dernière est coupée par la brève réapparition du chant, sauvage qui clos la montée en puissance de Zozobra (on est aux trois quart du bordel là). L'acoustique reprend alors ses droits ainsi que les samples pour un ultime mouvement.

 

Un dernier riff bien énorme s'empare de de nous alors que la guitare solo repart sur un registre carrément rock'n roll (voire bluesy, tiens), tout ça finissant à nouveau dans un bordel de distortion qui se désagrège, qui tombe dans les infrabasses et disparaît... là, normalement retentit le discret bruit du disque s'arrêtant de tourner. On ressort de tout ça lessivé, avec la sensation d'avoir écouté un truc unique... J'ai même eu peur de le reécouter une deuxième fois de peur de ne pas retrouver la même chanson! Un titre pour ne pas dire une expérience ultime...

photo de Swarm
le 09/02/2007

11 COMMENTAIRES

Sam

Sam le 13/02/2007 à 08:48:12

Swarm, très bonne chronique pour ces 2 chapitres! "Meditations in B" ne m'avait vraiment pas conviancu, "Seminar II & III" avaient bien relevé la barre. ça fait 7ans que me le les passes dans les esgourdes de temps à autre et je suis toujours partagé entre pur génie et foutage de gueule (entre 2 riffs de pur génie). Pour les curieux "Gift" sur Christmas reste un must, Isis avec son "In The Absence Of Truth" devrait y pendre de la graine...

mat(taw)

mat(taw) le 13/02/2007 à 09:03:20

j'ai "christmas" (et je crois l'avoir chroniqué aussi) et c'est pareil je suis parfois scotché sur 1 titre et je me fais royalement chier sur celui d'après... De fait j'ai jamais pu me défaire de cette première impression très mitigée que je me suis fait dès le départ.

Sam

Sam le 13/02/2007 à 10:45:43

oui je suis d'accord avec toi Mat(taw). Ouarf faute d'orthographe, je voulais écrire "prendre de la graine", et non pas "pendre de la graine"... mais vous aurez tous compris......

gui

gui le 15/02/2007 à 00:24:23

Pour ma part, je dirais que zozobra est un pur chef d'oeuvre.Ce que j'y apprécie avant tout, c'est sa cohérence. Quand je l'écoute, ce cd se déroule comme un film, une histoire. A chaque fois, j'ai du mal a croire que 27 mn se sont ecoulées, tellement c'est un vrai morceau. Par exemple, là j'écoute Comity "As Everything blabla..." et même si c'est trés bon, il n'y a pas pour moi une ambiance aussi cohérente que dans zozobra.
Voila c'est tout, bye !

gui

gui le 15/02/2007 à 00:25:42

Bonne chronique, au fait !

mat(t

mat(t le 15/02/2007 à 09:11:22

wouah l'aut' il dit que comity c'est pas cohérent!!! rolala.... tu viens de faire s'effondrer mon mythe personnel c'est pas très gentil...

gui

gui le 15/02/2007 à 10:29:04

j'ai pas dit que c'était pas cohérent, mais MOiNS cohérent, et c'est tout personnel. Désolé pour ton mythe...

Pidji

Pidji le 15/02/2007 à 11:47:57

Ahaha mat(taw), tout le monde va pas avoir le même avis que toi hein :P

mat(taw)

mat(taw) le 15/02/2007 à 13:35:51

merde ... on a plus le droit au 2e degré?

swarm

swarm le 25/04/2007 à 02:04:37

hi! hi!... J'avais même pas vu que vous aviez gratifié mes modestes chroniques de vos commentaires. Et bien... euh... merci...

frolll

frolll le 20/01/2011 à 02:50:55

Un peu comme toujours avec OMG, c'est bon, bien fait, mais ça manque d'âme...

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