Psome - Oratorium

Je ne connaissais Psome que de nom. Des chroniques flatteuses, des notes qui me rappellent ma scolarité (17-19/20)

Et, je ne sais par quel bêtise : je n'avais jamais pris 5 minutes pour en savoir plus.

Alors quand on m'a proposé de chroniquer "Oratorium", j'étais hyper-enthousiaste.

Sans doute trop.

Ces fans de Tool, font une musique...comme Tool.

On ne peut pas leur reprocher d'avoir certaines qualités des américains...sans avoir leur son.

Des compositions plutôt intéressantes, en tout cas riches, des introductions bien travaillées pour poser les bases de longs morceaux qui vont proposer de nombreux mouvements.

Ce métal progretoolien a donc de belles qualités, à commencer par le travail des percus (encore une fois Tool frappe), les paroles en français (déjà !) qui ne versent pas (trop) dans la pathos.

Les gimmicks, arpèges et riffs, créent une ambiance qui correspond bien à ce groupe déjà trop souvent cité.

Mais de multiples écoutes n'effacent pas les défauts.

Le premier, on l'a compris, c'est la bande à Maynard qui hante ces 5 pistes.

Ensuite, c'est un chant...sur la corde.

Le timbre, subjectivement, je ne m'y fais pas. Des allures un peu trop plaintives quand on sert dans le mélo

Objectivement, je n'ai pas l'impression que cela soit toujours "juste".

Sensation un peu gênante, lorsqu'on se place entre Eddie Vedder  (Pearl Jam) et le leader de Puscifer (z'avez vu l'entourloupe pour ne pas reparler de Tool ?)

Un style de voix déjà entendu avec 8-uneven, plutôt rare, donc intéressant mais qui mérite encore quelques réglages.

Enfin, le manque de rythme. Un peu lassant, le groupe a recours aux mêmes stratagèmes de piste en piste (l'exemple le plus frappant étant sur les nombreux crescendi).

Et en même temps, ça m'emmerde de dire du mal de cet ep, parce qu'au delà de lourdeurs ("Dream of father" traîne) et de défauts, on sent qu'aucune prétention ne se dégage de l'album.

Affaire de passionnés, on rend hommage au Tool des 90's, au son des 90's même partiellement...sans retrouver la formule magique de cette période, sans créer celle de l'année 2013.

L'optimiste petit chroniqueur du web que je suis peut terminer par un poli : "Affaire à suivre, Psome a un potentiel blablabla". Mais j'ai plutôt envie de vous dire de vous démerder, de ne pas faire la même erreur que moi : écoutez et jugez et vous pourrez dire si vous partagez ou pas ce sentiment (les potes du groupe, on le sait, les bordelais sont les meilleurs du monde re-blablabla).

Note au groupe : Bah ouais, fallait bien que ça arrive une chronique un peu négative.

Tookie

le 02/08/2013