Psychobolia - Delightful Carnage

Chronique CD album

chronique Psychobolia - Delightful Carnage

Cette année, Psychobolia soufflera la dixième bougie de son gâteau d'anniversaire, dix ans à crapahuter dans les méandres du Death Metal velu des guiboles et un tout nouvel album pour célébrer ça... Certes, il est sorti il y a déjà pas mal de temps, mais j'suis une grosse faignasse avec une productivité moisie.

Du Death, du blast, du feeling et un chanteur qui porte mieux le mascara qu'Alice Cooper!

 

La particularité de Psychobolia est d'avoir unE chantEUSE, chose plutôt difficile à croire lorsqu'on pose une oreille sur ce Delightful Carnage tant la voix va racler les profondeurs pour en remonter un coulis de luette qui ferait chavirer les fans de Steve Tucker et de Mike Van Mastrigt. On oublie donc les radasses-Gemey-Maybelline-faire-valoir-Arch-Enemynables pour plonger dans la tambouille de Psychobolia qui mélange tout un tas d'éléments du Death bougon qui fait rire les oiseaux et fait danser les abeilles. On reçoit l'album comme on se prend un parpaing sur le coin de la gueule. On s'y attend pas, c'est compact, épais, massif et abrasif... bref: ça pique!

 

Certes, la musique distillée au cours de ces douze titres ne révolutionne pas le genre mais elle est d'une efficacité imparable qui flattera les tympans de n'importe quel amateur de Death Metal bourru et bourrin. Psychobolia envoie la purée sans discontinuer, sans ramollir, si bien qu'on est souvent porté à croire que ce groupe est issu des tréfonds de l'Underground Brésilien, l'influence Nephasth / Rebaelliun / Krisiun se fait ressentir aussi bien dans les riffs acérés que dans les broderies de solos ou dans le jeu de batterie épileptique qui oscille entre blast et surblast.

Le mid tempo? Les mélodies guimauves? Allon, allons, laissons ces choses-là au compost.

 

De la hargne, de la rage et une énergie qui est parfois trop canalisée dans des velléités techniques (?) qui portent un léger ombrage à l'ensemble... Peut-être que sans ces envolées évoquant Cannibal CorpseDeath Reality ou Houwitser, l'album sombrerait dans le monolithique rébarbatif... Il n'empêche que l'on peut regretter l'excès de sagesse de Psychobolia qui pourrait se laisser aller à ses démons pour nous dégueuler toute sa haine dans les espadrilles.

 

Psychobolia synthétise l'aspect ultra sauvage de la scène Brésilienne au côté plus brut du Death de l'hémisphère Nord, il lui arrive même d'aller glisser un doigt dans les replis d'une certaine sophistication évoquant tantôt Nile, tantôt Apophis... pour toujours retomber sur ses papattes...

 

On va pas glouglouter pendant des pages: Delightful Carnage est plein de bonnes choses! Alors, on se secoue le popotin et on file s'offrir cette tartine de "Metal à chanteuse".

 

photo de Cobra Commander
le 08/07/2014

1 COMMENTAIRE

Buru

Buru le 08/07/2014 à 21:02:38

Thanxxx Cobra!!!!!!

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