Remorse - Zero

Chronique CD album

chronique Remorse - Zero

Remorse est un groupe français, de Clermont-Ferrand plus précisément. Si le combo existe depuis 1998, Zero n’est que son premier album ! Après deux démos sorties en 2005 et 2007 sous les noms de Grind Cutter et Red plutôt bien accueillies par la critique, je voulais voir ce que l’album pouvait réserver…

 

Seulement, il y a 3 ans d’intervalle entre Grind Cutter et Zero, et chez les groupes - tous styles confondus - il s’en passe des choses en 3 années ! Remorse est là pour le prouver, car si avec sa première démo le combo nous offrait un grindcore énervé façon Napalm Death, sur l’album c’est assez différent… Les Auvergnats se sont alourdis, et cet opus est nettement plus Hardcore, tout en gardant cette voix hystérique et torturée !

De plus, le groupe est parti dans un délire très psychédélique sur ce nouvel opus, avec des références au réalisateur David Lynch par exemple, sur le morceau « David Lynch Secret ». Le groupe n’hésite pas à jouer sur les contrastes en incluant des parties de piano à leur Grind (« Lost »), ces parties venant renforcer cet univers un peu mystique et halluciné. On côtoie également de nombreux samples, il y en a partout et n’importe quand (surtout sur le premier morceau « Full Of Evil Legions ») ! Un peu trop peut-être… En gros, le combo ne se fixe pas vraiment de règles, et rend cet album totalement imprévisible.

 

Et je pense qu’"imprévisible" est le maître mot sur ce Zero : Remorse part très souvent dans des passades barrées, saccadées et mécanique un peu à la Meshuggah ou même certains Nasum (même si le niveau n’est pas comparable). L’autre point central du combo : la voix. Le groupe s’est éclaté à trifouiller le chant, en y mettant divers effets et surtout de la reverb’ dans les passages scandés (presque hurlées), très nombreux.

 

Le côté gênant reste l’amalgame entre ces effets résonnant et les samples… Le tout est très compact et oppressant, et forme un méli-mélo plutôt indigeste. Mais bon, on est dans le Grindcore, on va donc se dire que la dimension "bruitiste" est voulue ; sauf que les morceaux font tous plus de 3 minutes !

Un second détail (ne faisant qu’un avec le premier ?) que je trouve également maladroit : le son. A ce niveau, on ne peut avoir qu’un avis personnel, surtout dans ce style… Pour tenter de le décrire, je dirais que la caisse claire est sur-mixée, et sonne comme une casserole, ce qui est très souvent le cas dans le grind (je n’ai d’ailleurs jamais compris pourquoi) ; de plus, on a plusieurs passages sonnent très fouillis, comme je le disais plus haut. Déjà que les voix qui résonnent et les samples fatiguent vite, alors si les grattes grésillent plus qu’autre chose, l'envie d'écouter se coupe très rapidement. La grosse-caisse est également presque absente comparée à la caisse claire, qu'on ne peut pas louper !

 

Bref, tout ça pour dire que l’on risque d’avoir des avis très mitigés sur Zero, car ou on aime ou on n’aime pas. Et si on n’aime pas, on le sait dès la première écoute. Quand à moi, je vais essayer de me montrer tolérant et tenter de rentrer dans leurs délires hallucinatoires, torturés et totalement anticonformistes.

photo de Domain-of-death
le 17/03/2009

1 COMMENTAIRE

clem

clem le 19/03/2009 à 17:08:51

Je doute que tu ais écouter la première démo pour dire que ca sonnait comme du Napalm Death.

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