Rob Zombie - Venomous rat generation vendor

Chronique CD album

chronique Rob Zombie - Venomous rat generation vendor

Le zomblar a le vent en poupe en ce moment : la faute à la hype des geeks débilos qui ont découvert ce qu'était une morve vivante en 2010 car c'est trop la classe The Wanking Dead.

Bande de branlos.

Le père Zombie, lui ( le seul, l'unique, Rob donc), ne peut pas être taxé d'un quelconque opportunisme thématique. Il a grandi dans une famille de circassiens spécialisée dans les freakshows, bercé par des programmes télévisuels comme Twilight zone ou Creatures Features, une référence absolue selon Rob lui même.

 

Régénéré depuis peu, le Zombie enchaîne les projets et en attendant la sortie prochaine dans deux salles en France de son dernier long métrage The Lords Of Salem, on peut se mettre sa dernière production musicale entre les oreilles. Ou ailleurs, ça dépend de vos mœurs.

 

L'ayatollah des Rot'n' roller est donc de retour pour le Myers encore une fois, en faisant ce qu'il veut comme il veut comme toujours.

Venomous Rat Regeneration Vendor débute à grand renfort d'effets synthétiques comme un film des 80's à la bande son menaçante mais forcément kitch. Saccadé et bercé par la voix d'outre tombe de Robert," Teenage Nosferatu Pussy" rappelle les heures glorieuses de White Zombie, un solo d’aliéné en plus. On remue forcément la tête en rythme.

Sur" Dead city Radio and the New gods of Supertown", le Zombie se fait bonimenteur tel un DJ de Barnum faisandé attirant les mouches. Le clavier a un parfum seventies du plus bel effet et le clip accompagnant le morceau est farfelu au possible. La culture hip hop se fait gentiment égratignée au passage dans un joyeux bordel où trônent Sheri Moon Zombie, un nain rappeur, un yéti, un singe, un chihuaha...

"Revelation Revolution" est très easy listening également : un rock lourdingue qui fonctionne pourtant et donne envie de bouger son corps sur le dancefloor, équipé d'un tronçonneuse, tout de même, pour dégager la place de toutes les créatures de boîte vivantes ou non.

Le court instru' "Theme For The Art Vendor" entonne une mélopée orientale avec tabla (ou l’équivalent) de rigueur : un intermède ayant peu d'intérêt placé ici mais qui donne un côté djinn (taille basse) très mode.

 

Trailer 1 :

"Oh pitié monsieur c'est de la folie!
- Mon gars, le prochain mot que sortira de ta bouche à intérêt à être plus chouette que du Mark Twain ok. Parce que c'est ce qu'on gravera sur ta tombe alors réfléchis."

 

"Gong Gang Gong De Do Gong De Laga Raga" détient la palme d'or du titre le plus chiant à écrire pour un chroniqueur mais heureusement pas à écouter pour l'auditeur. Si j'avais des cheveux, purée ça dégagerait !

Le reste des morceaux agit un peu comme un best of de tout ce que le Zombie fait de mieux (pour les fans) ou de plus horripilant (pour les abrutis).

Au rayon des tueries absolues, on peut noter les morceaux "Behold, The Pretty Filthy Crea" et "Lucifer Rising", "The Girl Who Loved The Monster", tous trois très white zombiens période Electric Head [...].

Venomous Rat Regeneration Vendor est marqué du sceau du fun psychédélique, de la déconnade sans complexe mais aussi du bourrinage indus. Impossible une nouvelle fois de prendre le boulot du Zombie au premier degré : ce n'est qu'une orgie rigolarde d'idées parfois barbantes, souvent déviantes et bandantes.

 

Trailer 2 :

"Si jamais t'as du temps et que tu manques de chatte. Et ben, tu coupes la tête de la volaille et tu lui mets ta bite en plein dans le cul! Et tu verras que le poulet va s'agiter dans tous les sens, haaahaaa!
- Parce que tu crois que je vais couper la tête d'une de tes volailles, pour fourrer ma queue dedans, la baiser et faire haaahaaa ? Tu m'accuses de baiser les poulets ?? Espèce d'enfoiré !!!"

 

Rob Zombie est un charlatan génial ayant pondu selon ses propres dires un album concept à l'histoire impossible à identifier, si c'est pas du foutage de gueule ça ! Encore un morceau pour vous convaincre ? La reprise de Grand Funk Railroad : "We're an american band".

Le rythme de l'album est globalement plus soutenu que sur le précédent effort du bonhomme et les bidouillages electro/indus omniprésents. On sent de plus que John 5 se fait réellement plaisir en pondant des solos tous plus improbables les uns que les autres. Homogène dans ses excès tape à l’œil, Venomous Rat Regeneration Vendor nous montre un Zombie au meilleur de sa forme, chantre grotesque et parfait de la contre culture de l'Oncle Slam.

 

Alors, foutez l'autre joueur de pipeau à la flotte, il est temps de s'incliner devant le rat venimeux et sa cohorte viciée de viscères vicieuses. Bon appétit car il y a à boire et à manger sur cette plaque. Et puis n'oubliez pas la tête séchée dans votre frigo pour l'apéro, c'est mieux que les petits gâteaux.

 

Trailer 3 :

"- Bonjour, je vais devoir emprunter votre voiture, désolé! C'est le plan top secret d'une clown party et j'ai besoin de vous prendre cette voiture sans demander la permission! Haha !
- Qu'est ce que c'est que cette histoire de clown party ?
- N'ai-je pas été assez clair pétasse ?"

 

Si, si, Captain, t'énerve pas.

 

 

photo de Crom-Cruach
le 16/05/2013

2 COMMENTAIRES

PogoTiM

PogoTiM le 16/05/2013 à 12:10:10

Un point de plus pour moi pour :
- La bonne cohérence tout au long de l'album (comparé à ses anciens méfaits)
- La patate que génère chaque chanson
- Cette %$!@ de 6ème piste !!! Juste et simplement énorme

Jull

Jull le 25/05/2013 à 09:46:07

Tres tres bon et inspire

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