Robert Dahlqvist - Solo

Robert Dahlqvist a joué dans The Hellacopters aux côtés de Nicke « Royal » Andersson alors repect mec. Un gars comme Nicke « king of Sweden » n’aurait pas le temps de s’entourer de branquignoles, c’est bien la preuve qu’il assure Robert (même s’il n’a pris la seconde guitare qu’après le départ du remplaçant de Dregen parti lui former – mais pourquoi donc ??? – les Backyard Babies et donc, par conséquent, aussi bon soit-il, Robert n’a pas joué note sur le « top of the top of the universe » qu’est Payin’ The Dues). The Hellacopters morts, Robert a continué la musique (avec Dundertåget et, apparemment puisque la bio le dit, des contributions en « freelance ») pour aujourd’hui sortir l’album de ses compositions.

Il a eu la bonne idée d’assurer le chant dans sa langue maternelle ce qui donne une certaine couleur à l’ensemble. Heureusement j’ai malheureusement envie de dire. Car oui, dès les premiers morceaux je n’arrive à trouver d’étincelles dans ce qu’il nous propose. Qu’elles soient hard-rock (‘n roll) ou balladesques (baladines ?), je trouve ses compositions faibles. Pourtant l’ultra calme "Jag Va Kött Och Blod" (la classe cette langue), avec ces petites notes pincées de violon, plaçait d’ouverture un certain mystère (avec une mélancolie certaine) qui ne pouvait qu’attiser notre curiosité. Mais les « hou hou hou » d’emblée m’annonçaient que quelque chose de pas très bandant allais suivre. Le deuxième titre dans la même ambiance annonce clairement que ça va pas être la joie dans les chaumières. S’en suit un "Redo Nån Gång" (j’adore cette langue) qui, même si le riff d’intro a quelque chose de Judas Priest (en version démo), s’étale en un hard-rock des plus banale. Merde. En plus – et ça se reproduira par la suite, sur "Inte En Dag" par exemple (alors que c’est la chanson la plus sympa de l’album) – j’ai vraiment du mal avec les effets choisis sur ses soli guitare que je trouve pauvres.

Le disque nous traînera entre ces deux approches, ballades épurées tristounettes (avec violons à l’appui) et chansons rock/hard-rock plus emportées. Ironie de l’histoire j’aurais même l’impression qu’il lui manque le soutient que lui même a été au sein des Hellacopters, à savoir, une deuxième personne avec une deuxième guitare sur qui s’appuyer.

Même si je ne comprends peanuts à ce qu’il raconte, il a l’air d’avoir un cœur Robert Dahlqvist (la vie n’as pas l’air d’avoir été rose tous les jours pour lui non plus), et là vous me voyez bien triste de dire - un peu -  de mal de son album… Et puis me voilà, à nouveau, aussi bien triste de me rappeler que The Hellacopters c’est fini… Mais, Odin, mon brave Odin, au moment où je boucle cette chronique, je viens de m’apercevoir que Imperial State Electric, le groupe post-Hellacopters de Nicke, va sortir son nouvel album (alors que je croyais le groupe mort) ! Bim Badaboum, ça s’enchaîne avec l’annonce de concerts en 2014 d’Entombed avec Nicke et Uffe de retour pour rejouer les premiers albums du groupe ! Énorme ! Désole Robert… et j’espère que d’avoir purgé toutes tes - tristes - histoires sur disque te permettra d’aller de meilleur pour la suite.

R.Savary

le 26/10/2013