Rotten Sound - Cycles

Chronique CD album (33:58)

chronique Rotten Sound - Cycles

On ne présente désormais plus Rotten Sound, cela fait déjà quelques années que les furieux finlandais s'escriment à nous réduire les esgourdes en brandade et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils sont doués pour ça. Après avoir sorti une foultitude de LP's, d'EP's, splits et autres formats audios en tout genre, c'est avec ce « Cycles » millésime 2008 qu'ils nous reviennent, bien décidés à écraser tout le monde sous leur son épileptique. N'ayant jeté une oreille que trop discrète auparavant sur l'ensemble de leur discographie pourtant très fournie, c'est quasiment une nouvelle découverte de RS que m'offre ce LP. Ne vous attendez donc pas à des « ouais mais les grattes étaient plus ceci avant » ou « les compos étaient plus radicales sur tel EP » etc... Pas de comparaison avec le passé, penchons-nous uniquement sur le présent de Rotten Sound et ce qu'il risque de nous réserver pour le futur...

 

Déjà les premières minutes de ce « Cycles » ont failli me coller une crise cardiaque sur le champ, non par leur côté destructeur et laminage en règle, mais parce que j'ai bien crû y apercevoir un fantôme. Car j'ai bien crû l'espace de quelques secondes qu'on m'avait menti et que Miezcko n'était jamais mort un jour de décembre 2004. En effet la prod de ce LP ressemble à s'y méprendre à la fameuse « patte » du feu guitariste de Nasum qui a donc, il faut le constater, fait des émules dans sa manière de rendre un son brutal, massif et crade à la fois. En tout cas, on est bien dans la tradition grind scandinave: son de gratte bien gras, chant gras également quoique parfois plus ivolisante, alternance Dbeat/blasts à vous dresser les cheveux sur la tête, et passages mid-tempo aux riffs faisant figure d'hymnes ('Caste System' - 'Simplicity'). Et même si quelques reminiscences de leur passé blackeux peuvent encore persister (mais faut vraiment, mais alors vraiment aller le chercher hein) de par un ou deux riffs sonnant « ivol » par-ci par-là, Rotten Sound le met au service d'un ensemble bulldozer cherchant constamment à frapper là où ça fait mal quitte à nous mettre définitivement à genoux.

Et cette rapidité! Tout bonnement extra-terrestres que ces blasts exécutés à la vitesse de la lumière qui soutiennent des riffs toujours plus jouissifs, pour alterner avec des D-beats de l'espace qui donnent envie de mosher malgé soi, et tout ça en alternant sans pause; du roulement en prime pour ceux à qui ça ne suffirait pas. Le morceaux illustrant le mieux tout ce que sait allier Rotten Sound et qui donne une idée condensée de cet album est certainement 'Alternews', tout y est, en passant par le mid-tempo final, qui vous fait lever les bras au ciel. L'ombre de Nasum (période « Helvete ») plane tout de même sévèrement sur cet album, mais on sent que les finlandais savent pousser le délire encore plus loin: et que je te la joue encore plus rock'n'roll en ajoutant du solo ('Decimate' - 'Blind') et que je te fais un son encore plus dur, que je te pousse les BPM à la limite du tenable... Une merveille de matraquage de crâne: ENCORE!

 

En résumé, si Gadet et Sayyadina vous font bander et que vous avez aménagé un autel à Nasum dans votre chambre en en faisant votre propre religion, tout en pensant qu'on pouvait faire encore plus vite, encore plus fort, encore plus malsain, encore plus, en général, que votre regretté messie suèdois, alors cet album est fait pour vous. Jamais pareil groupe n'aura aussi mal porté son nom; Rotten Sound a encore de belles années devant lui.

photo de Mat(taw)
le 15/01/2008

2 COMMENTAIRES

sepulturastaman

sepulturastaman le 15/01/2008 à 22:15:29

Comme dirait l' autre : ça poutre

(((viking jazz)))

(((viking jazz))) le 19/01/2008 à 15:03:40

ca surpoutre même

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements