Rubatong - Rubatong

Chronique CD album (36:40)

chronique Rubatong - Rubatong

Groupe initié par Han Buhrs, composé d'un The Ex à la basse (Luc Ex), d'une percussioniste issue du classique (Tatiana Koleva) et de...René Van Barnefeld alias "Tres manos", ex guitariste de feu Urban Squand, Rubatong sort ici son tout premier album, superbe reflet de l'eclectisme de ses membres et de la cohésion vite trouvée entre eux.

 

On y passe de rocks fiévreux et bluesy ("In a haze") à des élans jazzy élagants, enfumés ("Future hang around"), pour le début, Buhrs clamant ses textes de façon enflammée, remarquable, en usant pour ça de quatre langues au total dont le Français sur deux morceaux. L'ornement musical concocté par ses collègues est somptueux, captivant tant dans ses plages bluesy speedées ("G-spot democracy") que lorsqu'il se fait plus insidieux, plus latent ("Protilanenmensch" où le chanteur se distingue lui aussi à nouveau).

 

Prenant, ce premier essai impose d'emblée la patte du groupe, et conclut son pemier volet par un titre apaisé, "Fingerprints", qui met en exergue les penchants posés du quatuor.

 

Ensuite, l'incoercible "Diry lil'kiss", au blues-rock parfaitement abouti, cinglé par les riffs de Van Barneveld, assied la valeur de cette formation large dans l'esprit et dans la maîtrise des courants explorés, ceci avant que Rubatong n'instaure une atmosphère qu'on sent sur le point d'éclater, superbe dans sa retenue et dans son "décor", sobre ("F voor af"), qui marque l'équilibre entre instants fougueux et d'autres plus tranquilles.

Sur la fin, "Il-y-a des choses" sert un blues, spécialité de la formation hollandaise qui le pervertit habilement, obsédant, dont la répétition des motifs de guitare le rend entêtant, appuyé par le chant de Buhrs et une fin hallucinante, soniquement folle.

 

On l'aura compris, Rubatong n'est fait que de réussites, comme "A ce moment", d'esprit jazzy, au chant en Français extrêmement avenant, ou les quarante secondes massives de "Ringa", assénées, affolées, dont la durée éphèmère n'entache en rien la valeur. Et ce premier album laisse présager non seulement d'une suite du même tonneau mais aussi, compte tenu de la folie créative de ses membres, de prestations scéniques intenses.

photo de Refuse to keep silent
le 14/01/2012

1 COMMENTAIRE

el gep

el gep le 14/01/2012 à 16:37:28

Tu voulais certainement dire URBAN DANCE SQUAD !

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