Sickening - Against The Wall Of Pretence

Chronique CD album (33:32)

chronique Sickening - Against The Wall Of Pretence

Florence, ville de raffinement et de subtilité… Berceau de la Renaissance... Et de Sickening, un infâââââââââme groupe de Brutal ultra gerbouleux qui vient nous secouer les grelots avec son second album particulièrement bourru. Rien de neuf, juste une énième baffe collée par un énième groupe de Death Metal très inspiré par la scène Amerloque.

 

Oui, "inspiré par la scène Amerloque", ça veut pas dire grand'chose: ça va de Deicide à Engorged en passant par Dying Fetus et Master... Pour vous éclairer – et parce que je suis sympa – je vous dirai d'aller traîner du côté de Disgorge, Devourment et compagnie pour vous faire une idée de la cour où jouent nos aimables Ritaux (un Rital, des Ritaux, non?).... Bref, cette galette est taillée dans le gras, dans le brutal bas du front et barbote dans un exquis sirop de macchabées. On songe inévitablement aux pléiades de groupes qui envahissent quotidiennement les bacs depuis l'avènement de Disgorge, Devourment et toute la smala... (Abominable Putridity , Abnormity, Cephalotripsy etc etc...) Sickening a bien appris ses leçons et les recrache à la perfection, c'est carré, limpide, massif et nerveux, une grosse bûche de Brutal Death académique sans aucune surprise qui ne vise que l'efficacité. Ca vole pas très haut mais ça tartine sec et sans aucune trace de trêve. Bestial et primitif.

 

Malgré tout, malgré son conformisme et sa relative banalité, Sickening est parfois agité de spasmes plus personnels, pas de quoi se taper la guiche contre un parpaing, mais en grattant la couche de crasse qui momifie les neuf chansons de Against The Wall Of Pretence, on exhume de petites lichettes de Immolation et de Viral Load crapahutant entre ce tas de riffs pachydermiques. Des instants fugaces où l'on oublie la platitude qui englue l'album dans une redondance assez soporifique. D'ailleurs cette redondance est parfaitement illustrée par les vocalises aussi gutturales que grotesques, Ha-Hi-Hu-Heu... Oui, c'est bien... Le chanteur pousse de toutes ses forces pour sortir ses voyelles; il pousse tant et si fort qu'on finit par s'inquiéter pour l'état de son colon qui risque à tout moment d'exploser dans une myriade de chocapic qui mouchèteraient l'ensemble d'un album globalement dénué de saveur...

 

Il s'agit là d'un disque plutôt fadasse comme il en existe des milliards d'autres. Pas de scoop: la scène à laquelle appartient Sickening stagne depuis trop longtemps et commence à pourrir sur pied. Toutes ces légions de groupes tournent en rond, ils se copient les uns les autres, se reproduisent entre eux... Les pionniers d'il y a quinze ans étaient encore sympa, mais leur descendance est effroyablement pauvre et frôle la dégénérescence...

 

M'enfin, s'il y en a qui ne se lassent pas... Sickening est la nouvelle lessive qui lave plus blanc que blanc...

photo de Cobra Commander
le 26/10/2011

5 COMMENTAIRES

senior canardo

senior canardo le 08/11/2011 à 16:23:08

est ce le meme sickening qui ressemble a severe torture et dont tu as fait la chro sur Vs ?

Cobra Commander

Cobra Commander le 08/11/2011 à 17:16:49

Absolument!

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 08/11/2011 à 18:55:53

Bigre moi qui croyait que les Death-metalleux ne se lavait jamais.

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 08/11/2011 à 18:56:20

Lavaient flûte !!!

senior canardo

senior canardo le 10/11/2011 à 12:36:24

merci je vais chopper la bete alors !

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