Sinner Sinners - Cardinal sins

Chronique CD album

chronique Sinner Sinners - Cardinal sins

Que peut bien trafiquer un couple franco-hollandais émigré dans la Cité des Anges ?

Et bien c'est simple : du putain de rock'n'roll.

Le duo est de plus épaulé dans son entreprise, que dis-je, dans sa sainte mission, par une pléthore de guests dont l'énumération serait laborieuse.

 

Le couple décrit lui-même sa musique comme du Horror Punk. Mais il n'a y aucun rapport musicalement parlant entre ce jeune groupe et les vénérables Misfits créateur du genre. Encore moins avec The Cramps et la scène psycho comme je l'ai lu sur des sites moins informés. Le rock gothique n'a également rien à voir dans cette affaire.

Au jeu un peu vain des comparaisons, autant citer The Lords Of Altamont voir The Hives quand ces derniers pondaient encore des trucs écoutables.


L'introduction du génial "Zero" nous plonge rapidement dans une ambiance poisseuse et grandiloquente avec ses cris de donzelles effarouchées, son clavier kitch et son saxo lugubre. Le voix est grave sans être sorti de la tombe, les guitares sont précises, incisives, terriblement rock'n'roll et le clavier omniprésent ajoute une touche « Hammer Films» de rigueur.

Nous voilà dans le bain en un seul morceau. Et la suite est du même tonneau, de ceux qui font les grands crus.

 

Parfois entrainante (Metropolis), parfois très noire (Cadavra) ou Punk as fuck (101), la musique de Sinner Sinners décline toutes les gammes d'un rock burné, ciselé et groovy. Difficile de croire que Cardinal Sins constitue un premier effort tellement la galette est exempte de coquille.

Les morceaux s'enchaînent sans répétition ni lassitude en baignant dans l'amour du riff bien gras et de la rythmique simpliste. La voix de Sam adoucit parfois le propos sans le dénaturer comme sur l'excellent refrain de "Nightmares".

On s'imagine facilement déguster cet album dans un rade glauque et enfumé alors que le Bourbon Kid fait son entrée pour dessouder l'aimable clientèle, son patron et plus généralement tout espèce marchant, rampant ou volant à cinquante mètres à la ronde.

 

Pétri de contre culture américaine à base de kustom et de vieux films d'horreur, le couple se paie même le luxe de confier la pochette oldschool de son album à Dan Smith, un ancien collaborateur de Kat Von D, la belle et talentueuse tatoueuse américaine.

 

Si le rock est mort, Sinner Sinners exhume son cadavre, brosse son costard et l'emmène en virée dans une Chevy 1951, sur le tournage du remake du Retour des Morts Vivants. Yeah baby yeah!! 

photo de Crom-Cruach
le 11/04/2013

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