Sinner Sinners - XI

Chronique mp3

chronique Sinner Sinners - XI

Lol, mdr, ptdr : oui je m'esclaffe tel le jeune analphabète moyen à l'écoute du dernier album de Sinner Sinners.

 

Car je me dis que le couple franco-hollandais met au piquet un paquet de groupes de rock ricains sans être originaire du pays d'Oncle Ben, sans avoir la moindre trace d'ancêtre ayant embarqué sur le Mayflower (quoique, Sam étant hollandaise) et sans avoir une responsabilité génétique quelconque dans le génocide amérindien.

 

Quand j'évoque le terme « rock » pour parler de la musique de Sinner Sinners, je parle bien de... rock et pas d'un ersatz polyphosphaté vendu par la télé et les magazines. Car, n'en déplaise aux fans du Printemps Des Bourges, Saez, Indochine ou Shaka Ponk ne font pas de rock. A la limite ces groupes pratiquent un genre musical empruntant quelques rares éléments au rock. J'ai choisi des groupes français, j'aurais pu choisir des taïwanais, ma mauvaise foi aurait été équivalente. Producteurs de variét de tous les pays, faites ensemble vos emplettes, qu'on sache où tirer la roquette.

 

Sinner Sinners serait plutôt les invités du Printemps Des Bouges. Voyez ?

De ceux dont la poignée vous colle à la main quand vous entrez, avec le sourire édenté du videur en guise de bienvenue, de ceux où il ne vaut mieux pas poser sa pèche sous peine de se retrouver avec le derrière vérolé, de ceux où les chaises prennent leur envol vers 2h du matin. Voyez ?

 

Voyez pas ?

 

Bon, laissez moi faire œuvre de pédagogie et considérons cela comme une forme de déformation professionnelle. Amoureux des trois accords, fan de Sainte Mère Disto, Sinner Sinners nous invite encore une fois dans une virée, où le fantôme des Ramones parfumé à l'odeur d'aisselle de Motörhead entame un billard avec au hasard celui de Joe Strummer ou de Hank Von Helvete, qui, aux dernière nouvelles n'est pas encore crevé, j'en conviens.

 

" Modern Man" commence la plaque plutôt « tranquillement » pourtant, en démontrant que Sinner Sinners est devenu une machine à tubes. Mais, la suite n'est qu'un simple étalage de Heavy Rock Keupon ultra burné. Pour ceux qui auront des doutes sur le bien fondé des comparaisons lourdes de sens du paragraphe précédent, "Imitate", en troisième position sur la galette, remets les violons à zéro, la perfusion de chartreuse dans la bouche. Les gaziers vont même jusqu'à nous faire croire pendant 35 secondes, qu'ils osent pondre une balade moisie sur "Rise Up". Les blagueurs. Le reste du titre devient alors une course de trappeurs en rut, échappés d'un Rape and Revenge. Fichtre, j'ai douté.

Et on ne doute pas du rock, jamais.

Surtout quand "Darkness Forever" semble être un hommage érectile à qui vous savez. Sinner Sinners a également la bonne idée de reprendre deux titres bastons de leur exxxxxxxcellent Ep Excuse Our French, le super tendu du string "A.F.O." et le braillard "Reckless".

 

Cos' I'm in love with rock'n'roll, satisfies my soul

If that's how it has to be, I won't get mad

I got rock'n'roll, to save me from the cold,

And if that's all there is, it ain't so bad

 

Y'a pas à se triturer le bu, Sinner Sinners, ça tue.

photo de Crom-Cruach
le 19/05/2014

1 COMMENTAIRE

korbendallas

korbendallas le 19/05/2014 à 14:00:18

Saez ... ou un Noir Désir eunuque ... 'fin bref Sinner Sinners ça tue ... et sur scène encore plus !

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