Slatsher - Human Light Leakage

Chronique CD album (01:04:17)

chronique Slatsher - Human Light Leakage

Dans la catégorie Death « progressif », « mélodique » et autres… je n’apprécie pas les groupes qui se la jouent « Chopin fait du piano » en plein milieu du morceau ou ceux qui, comme la musique est, par passages, mélodique, ajoutent une voix méli-mélo-romantico-nostalgique. Et forcément en son clair… Je trouve ces groupes insupportables. Que ce soit clair (justement).

 

Si Slatsher peut néanmoins se retrouver affublé d’une de ces appellations (because of longs morceaux, dont certains instrumentaux, et puis parce que ça reste mélodique, et aussi ils sont bons techniquement parlant alors ce serait con de ne pas nous en faire profiter, et puis ce n’est pas du « old school »), ils n’oublient pas d’envoyer l'steak. Même s’il y a des passages mélodiques, atmosphériques (très bien sentis), au son clair, et bien, à ma grande surprise, mon général, avec ce premier album, ils décoiffent sévère les gaillards. Surtout, ils évitent les travers évoqués dans le premier paragraphe. La voix restera agressive, les ambiances posées seront assurées par l’ensemble des instruments et plus spécifiquement guidées par la guitare (de chouettes solo, de beaux arpèges), et si il y a des lignes de synthé d’utilisées (chose dont au final je ne suis même pas certain, tellement les 2 guitares se répartissent l’espace), ce sera exclusivement pour la texture du passage et non pour prendre le lead en imposant une mélodie.

 

Ils sont bons quand ils ne sont pas contents, ils sont bons et méchamment violents. Du coup ne vous fiez pas à la vidéo du groupe de ptit’s jeun’s sur leur myspace parce qu’on a tous été des ptit’s jeun’s mais surtout par ce que l’album est 200 000 crans - saignants - au dessus. Sacrément pro même. Une prod’ digne d’un groupe confirmé qui mets en valeur la qualité des compositions ici proposées ainsi que les aptitudes techniques qu’ont les musiciens (l’énorme instrumental central  "Fugus" résume cette combinaison gagnante).

 

À donc ce Death, violent, hyper carré, mélodique, technique, progressif, ils ont réussi à donner du volume, de la puissance, une couleur, ou plutôt une tonalité qui rend cet album unique. Très fort encore est la structure de l’album - où d’ailleurs rien n’est à jeter – qui permets de garder l’auditeur attentif du début à la fin. L’habile positionnement des 3 instrumentaux y étant surement pour quelque chose.

 

Avec un premier album d’une telle trempe, déjà de classe internationale, à tous les niveaux, Slatsher nous laisse coi, nous laisse face à une putain d’intrigue (mais comment est-ce possible ?), et surtout nous forcent à croire qu’au futur ils ont les moyens de tout écraser sur leur chemin.

photo de R.Savary
le 03/06/2013

0 COMMENTAIRE

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements