Spark Gap - The Boys From Alaska

Chronique CD album (40 minutes)

chronique Spark Gap - The Boys From Alaska

Il est vendredi soir, je rentre du taf et j’ai une faim à m’en manger les ongles. Mon frigo, qui aurait dû être mon meilleur ami pour la soirée devient mon pire ennemi : il est vide ! L’enfer ! Au vu de l’heure tardive qu’il est, pas la peine de mettre les pieds dehors pour se mettre à la recherche d’un quelconque moyen de sustentation. Difficile de comprendre ce sentiment à moins de l’avoir déjà vécu, d’en arriver au point ou même un truc dégueu ferait envie. Et là, au détour d’un placard, l’illumination ! Un paquet de purée encore vierge de toute fringale ! Fissa dans la gamelle, fissa dans le gosier. Avec de la muscade, délicieuse régression !

 

Difficile de commencer la chronique du premier album de Spark Gap en parlant de régression. Car The Boys From Alaska représente une véritable progression. Bien qu’autoproduits, les 11 titres de cette galette mixée par Francis Caste, offrent 40 minutes d’énergie furieusement communicative. Armés d’un punk rock à haute teneur californienne, les franciliens tiennent la dragée haute à pas mal de leurs illustres prédécesseurs et ce, grâce à un son d’ensemble parfaitement maîtrisé.

Herblay ne sera jamais Venice Beach, mais le temps d’une écoute, on s’y croirait presque !

 

A un pop - punk inspiré par The Used et Fall Out Boy, Spark Gap réussit donc à juxtaposer un power rock explosif qui donne ampleur et puissance à des compos déjà bien huilées. Le plus plaisant, c’est que dès « Buster Keaton Syndrome », le groupe arrive à éviter les pièges du style, c’est-à-dire des mélodies mièvres et des structures couplet / refrain bien stéréotypées. Le groupe prend même des risques, comme celui de chanter en français sur « Ladies Night » ou celui de jouer en acoustique sur « The Boys From Alaska ». On ne va pas se mentir, ce ne sont pas les meilleurs titres de l’album, mais ils ne brisent en rien la dynamique d’un album à la fois frais et compact.

Loin de révolutionner le genre, Spark Gap tient tout de même avec The Boys From Alaska un sérieux atout pour continuer à percer. Les frenchies n’ont décidément pas à souffrir d’un quelconque complexe d’infériorité vis-à-vis des grosses écuries ricaines. Ça mérite bien un coup de chapeau. On aurait presque envie de revenir à ses années lycée pour crâner devant les potes avec cette galette entre deux interclasses. Ça tombe bien, il y a de la purée à la cantine ce midi !

photo de Geoffrey Fatbastard
le 31/10/2011

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