Stangala - Klañv

Chronique CD album (47:08)

chronique Stangala - Klañv

La musique folk bretonne et celtique a toujours fait partie de mon background musical. Les cromornes, harpes et binious ont toujours été plus ou moins présents dans ma construction musicale, via Alan Stivell, Tri Yann, les sœurs Goadec, plus tard le trad irlandais, voire Malicorne, et Matmatah (non, je n'ai pas honte, mais en bon hipster musical que je suis, je connaissais et appréciais avant que le grand public ne s'en empare (clin d’œil à Mélanie)), et plus récemment Hiks. Toute cette digression personnelle pour dire que dès réception de la demande de chroniquer Klañv, deuxième album des quimperois de Stangala, je me suis fait une joie de jeter une oreille curieuse sur ce qu'on me présentait comme du doom celtique. Et j'allais pouvoir faire honneur à mon avatar sur ce site.

 

Je vous préviens tout de suite, si vous attendez de la musique festive à la Dropkick Murphys, ou un bagad pour égayer vos fêtes trad, une galette-saucisse dans une main et un bolet de cidre dans l'autre (quoi, Jean-Michel Clichés?), oubliez tout de suite! Les bretons sont un peuple de pêcheurs, vivant sur une terre qui n'est pas des plus hospitalières, et sa musique traditionnelle porte en elle la tristesse et la douleur de la femme du terre-neuvas qui comprend que son mari ne reviendra pas de sa saison de pêche. Ce que propose Stangala s'inscrit dans cet esprit. d'ailleurs l'Ankou de la pochette n'invite pas réellement à la gavotte.

 

La base de sa musique est un doom tel qu'il se faisait fin 70's début 80's, mid tempo, avec des riffs lourds et épiques, rappelant Candlemass. Le son est chaud et gras, et surtout analogique (si ce n'est pas le cas il fait bien semblant). Mais le groupe teinte son metal sabbathien de touches black metal, de trips psychédéliques et psychotropiques. Tout cela est largement rehaussé par l'utilisation d'instruments traditionnels celtiques, avec un sonneur qui est loin de démériter, mais aussi un orgue et un saxophone. Le chant est en breton, et les sonorités de la langue de mes ancêtres coule plutôt bien et se marie sans difficultés au reste du propos. Le timbre du chanteur est clair et loin d'être désagréable, sans être exceptionnel. Il sait également se faire plus menaçant et déchiré, comme sur le pont central de "An Ankou Hag Ar Vor", qui conclut l'album sur une touche jazzy, digne d'un piano bar brestois avant de partir totalement en couilles.

 

Un album massif comme un alignement mégalithique, à écouter sous champi dans la forêt de Paimpol.

 

photo de Xuaterc
le 25/05/2016

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