Stuntman - Incorporate The Excess

Chronique CD album (25:45)

chronique Stuntman - Incorporate The Excess

Comme je le disais dans ces pages il n’y a pas si longtemps, trois ans se sont donc écoulés pour les sétois de Stuntman, et la petite rétrospective historique que Prototype rec. a récemment sortie atteste bien de la qualité du merdier que le groupe a pu tasser sur ses galettes (et sur scène) pendant tout ce temps. Après, qu’à l’occasion de sa troisième sortie longue durée, le groupe s’enferme avec Amaury Sauvé (Comity, Birds in Row et plein d’autres trucs vraiment très bien), suffisait amplement à renforcer cette petite attente passive que the target parade avait pu occasionner.

 

Au final, c’est avec un format assez court, fait de six véritables titres pour 26 minutes que le groupe se réinvite sur nos platines. Mais cette faible durée n’empêche en aucun cas nos 4 lascars d’étaler à nouveau tous les ingrédients de leur tambouille habituelle, en abondance. Entre blasts sauvages, parties chaotiques à la limites du mathcore, riffs rampants, galopades metal (au bon sens du terme) et ralentissement étourdissants. Tout est là, une fois de plus, même ce traditionnel artwork empreint de tout l’imaginaire dégueulasse que l’on peut avoir pour les zombies, satan, les série Z et tout le tremblement. La vraie évolution de ce disque au final, c’est peut être la radicalisation du propos. C’est plus court, oui mais c’est aussi plus dense, plus violent, plus rapide, plus dégueu… Je me demande presque comment j’ai pas pu me rendre compte plus tôt que Stuntman, c’est du grindcore. Parce que oui, si dans mon petit imaginaire sectaire de chroniqueur bénévole, les sétois vouaient une admiration aveugle pour les pointures du noisecore que peuvent être Coalesce, Converge (de sa première moitié discographique) ou encore Playing Enemy, force est de reconnaître qu’ils montrent un acharnement à littéralement et brutalement violer leur héritage musical, pour notre bien à tous.

 

Seule exception à cette règle du pilonnage généralisé : la dernière piste calme enfin le jeu dans un déroulement de palm mutes pachydermiques qui finissent par se désarticuler et se perdre dans un dysrythmie qui laisse, à son tour, la place à des larsen en suspension. Le riff finira par reprendre, plus rampant et dissonant que jamais, instrumental, implacable et ravageur avant le retour des larsen, définitif cette fois. Huit minutes de malaise final. Fin de disque classique mais au combien ragoutante.

 

Donc, ouais, Incorporate the excess porte merveilleusement bien son nom tant le propos y est excessivement, violent, rapide et sans concession. C’est bien simple, j’ai vraiment l’impression que les sétois ont pris leur compos initiales pour les dégraisser de toute digression inutile afin de ne privélégier que la sauvagerie brute et pour le coup, c’est juste très réussi sans pour autant être indigeste… Peut être le disque le plus violent de 2014… Enfin, ça met en tout cas la barre assez haut pour les 11 mois à venir. Bon courage !

photo de Swarm
le 25/02/2014

1 COMMENTAIRE

pidji

pidji le 25/02/2014 à 20:17:43

Encore un bien bon album des Stuntman, hâte des revoir en live début mars !

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