Sutrah - Sutrah

Chronique CD album (44:32)

chronique Sutrah - Sutrah

"Le groupe sort aujourd’hui son 1er album, éponyme, dont l’univers s’axe autour d’un engrenage biomécanique, industriel, qui oscille sans relâche entre violence et émotion brute."
 
Foutus dossiers de presse qui torchent le boulot du chroniqueur.
Celui d'auditeur je l'ai déjà largement fait. Ils me doivent d'ailleurs une lampe, 2 vases et les frais d'avocat suite à la plainte de ma douce qui s'est mangée un coup dans la mâchoire lors d'un KFD foufou.

Ouais, malgré sa définition ci-dessus et  qui ne sent pas la chaleur humaine, il y a une franche envie de lâcher quelque chose par la danse avec ce groupe du sud.
Il faut dire que j'aime beaucoup Gojira (quoiqu'en penseront les esprits chiffons à la lecture de ma chro de leur dernier album).

Et moi on ne me prend pas pour un jambon.

Les mecs de Sutrah sont de Bayonne (t'as vu ma méga bonne blague ?) dans le 64.
Gojira est à Ondres, dans les Landes (40).
Les bleds sont tellement proches l'un de l'autre qu'on pourrait les rejoindre en moonwalk sans user ses semelles.

Fatalement, y'a une ressemblance, d'où l'étiquette un peu particulière : Goji-core.
Pendant près de trois-quart d'heure, il va d'ailleurs être difficile de ne pas oublier les landais tant la proximité rythmique, riffique (ouais, ça s'dit à partir d'aujourd'hui), vocale (depuis les montées claires jusqu'à l'utilisation du vocoder) est flagrante.
On peut même dire que de nombreux gimmicks de la bande des frères Duplantier sont reconnaissables ("First transmission").
 

Tiquant...mais pas dramatique.
Sutrah hache à tout va : ses riffs, ses rythmes...et bien malin celui qui devine à l'avance l'orientation de leurs créations qui oscillent entre 4 et 7 minutes.
La ressemblance avec Gojira n'est donc pas dramatique car évidente, certes, mais loin du clonage.
 

En introduction je citais la phrase de leur dossier de presse qui synthétise parfaitement leur musique et leur univers.
Avec une production assez froide, plutôt rare du métal "classique" contemporain finalement, c'est un univers bien loin des océans de baleines qui se crée : celui d'un "engrenage biomécanique, industriel". Peut-être pas les conditions, ni les créations idéales pour faire passer la blinde d'émotions, ce qui colle encore bien à un monde biomécanique et industriel...et donc à quelques restes d'un post-hardcore survolté.

Une chose est sûre : on ne crée pas un univers avec la musique des autres.

photo de Tookie
le 18/05/2015

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