Svartelder - Pyres

Chronique CD album (44:55)

chronique Svartelder - Pyres

Je l'attendais avec impatience ce Pyres. Il faut dire que j'avais été plus qu'emballé par les trois titres du premier E.-P. de Svartelder, publié il y a moins d'un an. C'est donc fébrilement que je copiais les fichiers audio sur mon téléphone pour une première écoute pleine d'espoirs. Il y avait bien longtemps qu'un nouveau groupe de black ne m'avait fait ressentir le grand frisson. Nouveau groupe certes, mais pas composé de débutants puisqu'il regroupe, pour ceux qui aurait loupé le premier épisode, des membres de Pantheon I, Old Forest, Nordjevel, Carpathian Forest entre autres.

 

De vrais professionnels de l'art noir qui reprennent les choses là où ils les avaient laissées avec Askebundet. D'ailleurs, "Ingen vet jeg var...", extrait de ce dernier est également présent sur Pyres. C’est dans la voie empruntée par ce titre sur l’E.-P. que le groupe développe son style. Une nouvelle fois, l'album a été masterisé en France au WSL Studio. Puissant et agressif, il est l'habillage idéal de la musique du combo. Puisant toujours dans l'héritage scandinave des 90's, Svartelder continue de proposer un black moderne ancré dans son siècle. Essentiellement mid tempo, la frappe lourde de batteur (il ne faut pas être grand clerc pour deviner de qui il s'agit), impulse groove et dynamisme aux rythmes variés. Maletoth, le guitariste déploie ses riffs violents, épiques, des arpèges mélodiques, qui se mettent au service de morceaux plutôt long, mais pas répétitifs. Les claviers, assurés par Kobold d'Old Forest, sont discrets, mais apporte un petit plus psychédélique, qui donne un peu plus de piquant à l'ensemble.

 

Les six titres sont solides et variés, laissant transparaître ses influences sans jamais tomber dans la repompe éhontée. Défenseur d'une certaine forme de classicisme, Svartelder tisse un black metal profond et haineux, poisseux comme un bain de sang. A défaut d'être vraiment novateur, il se revèle extrêmement efficace. "Devil Of The Flesh" et ses 10 minutes, placés en fin d'album, est particulièrement savoureux, avec ses accents Limbonic Art ou Hail Spirit Noir (comme quoi je n'ai pas que des références norvégiennes).

photo de Xuaterc
le 29/06/2016

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