The Algorithm - Brute Force

Chronique CD album (45:46)

chronique The Algorithm - Brute Force

Vous vous en souvenez (… ou pas. D'ailleurs étiez-vous avec nous à l'époque?): à l'occasion de la sortie de Octopus4 – son 2nd album sous le nom de The Algorithm –, Rémi Gallego avait décidé de débarrasser son Electro-Geek-Djent d'une bonne grosse couche de guitare supplémentaire. Du coup la chronique de l'album aurait quasiment mérité d'être mise en ligne un samedi, jour où en ces lieux nous insistons plus sur le “& co” que sur le “Core et à cris”. Ce changement de cap nous éloignant dangereusement des rivages musicaux où l'on trouve le sable le plus blond, je m'étais préparé psychologiquement à rompre cette belle relation qui durait quand même depuis la sortie de la démo The Doppler Effect. L'ultimatum était on ne peut plus clair: “Rémi, si tu ne t'adonnes plus exclusivement qu'à Miss Electro, je te préviens: je te quitte !”.

 

Ne meuuuh quitteuh pas... Il faut-toublier, tout peut s'oublier....

 

T'as vu l'ôt' hé, comment j'lui ai mis la pression? Conséquence logique de cette mise au point, paf: Brute Force débarque en 2016 avec un retour en force (forcément) de cette composante Metal qui nous avait si cruellement manqué sur l'opus précédent... Comment? Cela n'aurait rien à voir avec mes menaces? Non mais tu les crois ces jaloux eux...

 

Brute Force célèbre donc à nouveau la fertile alliance du Metal et de l'Electro, de la batterie à cymbales et des gros beats à 5 euros, des leads Wak'n'Woll et des boucles synthé-mélodiques. Un retour à Polymorphic Code aurait-on envie de dire, pour simplifier un peu l'exercice chroniquatoire. Avec toujours cet amour immodéré pour les geekeries les plus crasses, du genre qui passeront à plusieurs Mégahertz au-dessus de la tête de ceux qui ne parlent pas couramment l'Assembleur 68000. Avec également cette grosse nostalgie pour les parties de Donkey Kong, de Barbarian et de Gryzor qui conduit le maître des lieux à coller tout plein de mélodies 8bits sur le cours fougueux et saccadé de ses morceaux. Mais ce côté “rétrophile” s'exprime également à travers un retour systématique à des rythmiques dansantes sentant bon l'époque des papiers peints à motifs orangés, le “Gym Tonic” de Véronique et Davina, et les synthés à grosses touches qui clignotent. C'est bien simple: facilement un morceau sur deux recèle de ces passage purement synthwave qui rappellent Carpenter Brut, Perturbator et leurs disciples.

 

M'enfin ce que l'on retiendra surtout de Brute Force, c'est que non seulement on y ré-entend à nouveau de grosses soufflantes assénées guitare en main, mais qu'en plus cette fois cela ne se fait plus uniquement en chevauchant le marteau-piqueur de papy Meshuggah: en effet Rémi nous gratifie cette fois de quelques leads et solos qu'on-s'y-croirait. C'est qu'on sentirait même une petite influence Black Metal venir colorer la fin du morceau-titre, ainsi que la fin de la première minute de “Hex”. Mais ouais, comme j'vous le dis! L'influence de Messire Igorrr peut-être? D'autant que celui-ci vient taper le featuring le temps d'un “Deadlock” fortement imprégné de son inimitable patte trépidante. Malheureusement, la courte durée du morceau, et un certain manque de liant mélodique ne permettent pas au titre de décoller du statut de “morceau mineur sympa”, ceci même si je suis fan de ce gros break de tueur à 1:22, qui vous décapsule la plèvre comme au plus beaux jours de Whourkr. Grooârr!

 

On vagit donc de joie sur “Boot”, sur “Pointers”, sur “Shellcode”, ainsi que sur le morceau-titre. On mouâârgl-ise même carrément de bonheur sur le tout puissant “Floating Point”, ainsi que sur la synthèse parfaite “Rookit”. Bon, par contre le recueillement loungy de “Userspace” est un peu trop velouté pour nous donner envie d'arracher la petite culotte d'Olivia Newton John avec les dents. Et la reprise de “Trojans” n'apporte rien à l'original... En même temps ce n'est pas son but, et on aurait sans doute bien kiffé ces samples débiles (“'tain merde”, Depardieu rejoint Will Smith au panthéon Algorithmien!), son rapide résumé des trois quarts d'heure écoulés et le ralentissement merveilleusement vasouilleux à 2:17 s'il n'avait pas été aussi explicitement fait référence au tube du premier album.

 

Bref: Welcome Back Rémi! Bien content que cette fois tu n'aies pas oublié de verser de généreuses rasades de guitare dans le cocktail Algorithmien. Du coup... On se remet ensemble?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: Il s'appelle Ré-miii, et il revient dans la famiiiiille. Et il nous ballaaaaa-deuh avec tous ses amiiiis. Djent, Electro, Synthwave, Metal, Chiptune, c'est ceux qu'il a choisis, pour nous donner de l'affection daaaaaaaans laaaaaa viiiiiiie... Venez avec luiiiii, dans ses aventuuu-reuh, plus on est de fous, eeeeeeet plus la Force est Bruuuute... (à chanter sur le refrain qui traîne au bout du clic)

le 24/06/2016

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