The Monster Klub - The House Of Miracles

Sans remonter aux glorieux ancêtres que sont The Dazzlers, Rockin' Bones, les Happy Drivers et les débuts des Wampas, ils ne sont pas beaucoup les groupes de Psychobilly français à tirer leur épingle (à nourrice) du jeu.

Pourtant Washington Dead Cats et Banane Metalik, à la frontière du genre, les Bourguignons d' Astro Zombies ou bien The Lucky Devils sont connus internationalement dans le microcosme du rock de la crypte en proposant souvent une mixture très personnelle.

The Monster Klub fait aussi partie, assurément, des poids lourds du genre dans l'hexagone.

Existant depuis 1997, le trio infernal a accouché de six albums de grande qualité dont The House Of Miracles est le petit dernier.

En réalité, un méchant bambin cannibale rempli jusqu'à la gueule de quinze titres tous plus indispensables les uns que les autres.

La foire aux monstres commencent ainsi par un instru inquiétant et grandiloquent juste avant que ne déboule le titre éponyme, déjà à fond de train.

La contrebasse claque comme un fouet de Balrog : pizzicato, slap et double slap s'en donnent ainsi à cœur joie alors que les riffs punky western flattent les esgourdes. Paskal, au micro également, a l'air de se promener avec sa six cordes, de nous emmener en balade plutôt, moitié goguenard, moitié sinistre.

Bien sur, la batterie est réduite à sa plus simple expression. Le Psycho n'est pas sur Terre pour faire démonstration de qualités techniques mais pour parler de stupre, de nécrophilie, de drogues extraterrestres, de goules et de tueurs psychopathes (liste thématique non exhaustive).

Pour en revenir à Paskal et à son organe... vocal, on peut dire que le sieur possède le timbre de voix parfait, légèrement éraillé, évitant les effets de crooners zombies que pratiquent certains chanteurs de la scène se prenant pour des clones de Mr Fuckoff (Danzig). Le gazier se trouve être aussi un redoutable illustrateur, dessinant les pochettes du combo et entres autres celle de l'album Psychobilly de The Meteors.

Difficile dans ces conditions de trouver des titres se démarquant des autres, tellement la plaque est exempte de coquilles. Citons tout de même, de façon très subjective, le bourrin "Betty,Johnny And The Werewolf", le carnassier "Bury Me Highgate" et surtout le génialissime "The Mist".

Ce morceau débute par un sample déchirant du chef d’œuvre de Frank Darabont, adapté d'une nouvelle de Stephen King. Frissons assurés. Ceux qui ont vu le monstre filmique sauront de quoi je parle, je pense.

Que vous soyez coiffé du tremplin réglementaire ou simplement curieux du genre, The House Of Miracles est un gros morceau de Psycho, pas loin des meilleurs sorties de Mad Sin ou de Demented Are Go.

Dedicated to the mutants deviants rock'n roll freax from all over the world... and beyond.

Crom-Cruach

le 14/03/2014