Undercry - Supreme being

Chronique Maxi-cd / EP (30:00)

chronique Undercry - Supreme being

Arras.

42000 habitants. Une superbe ville qui a 4 fleurs au concours des villes fleuries et un beffroi. En bref, "MA ville" lorsque j'en suis à un "demi-demi".

Cette cité, je dois bien la partager avec d'autres, parmi eux : le groupe Undercry que j'ai eu le plaisir de faire jouer.

 

En politique on parlera de conflit d'intérêts.

En musique on parlera de "copinage".

Dans la vraie vie, comme pour cette chronique, je m'en fous. Comme je m'en suis toujours foutu. Comme vous vous en foutez surement.

Connaître les gens ne vous oblige pas à les brosser dans le sens du poil.

(NB : Néanmoins, une récente expérience de lecture en diagonale (c'est à dire sans humour, sans recul et sans attention) me pousse à faire un texte sans vanne, chiant, parfaitement analytique. Une version personnalisée avec des blagues dignes de Sim est envisageable en cas de message privé)

 

Les mots ne seront pas toujours tendres avec ce second EP nommé "Supreme being".

Le négatif ira principalement vers le son.

On tombe de moins en moins sur ces productions un peu "creuses".

Sonnant très 90's voire fin 80's, il y a un manque de lourdeur, de massivité dont seule la production est coupable. C'est vieillot et ça ne colle pas à la "mi"-modernité que tente d'insuffler le groupe par ses six compositions.

 

Ce défaut on le ressent tout de suite malgré le lancement aussi puissant que bas-de-front de "Still ringing".

Alors que résonnent 3 sons de cloches, arrivent un metal lourd et un chant death.

Pourtant, il apparaît rapidement clair que le groupe n'a pas choisi de faire du death pur et simple.

Même si on y retrouve tous les éléments, certains subissent une légère mutation salvatrice pour le groupe, son EP...et donc l'auditeur.

 

C'est parfois maladroit, mais la bonne volonté est sensible. Entre le chant méchant et l'autre plus clair, l'alternance tient parfaitement la route. 

Si c'est un peu convenu, cela a au moins le mérite d'être dans l'air du temps. 

Il y a tout de même des tentatives intéressantes et surtout qui marquent ou cassent le rythme.

 

Casser le rythme semble être le truc du groupe. C'est ainsi qu'on s'éloigne du classicisme. Et c'est plutôt cool.

Musicalement le groupe prend toujours son temps. Loin du death nerveux, aucune compo ne "débaroule" ou fait dans la surenchère agressive du début à la fin. 

Entre syncopes, changements d'ambiances et périodes de surexcitation, la bande s'efforce de mêler les plaisirs malgré quelques rares passages qui manquent de fluidité.

 

Il n'empêche que les 30 minutes s'enchaînent plutôt bien, le groupe appuyant sur le champi à chaque fois que le rythme baisse. C'est "Unreal" qui met un coup de turbo au sein de l'EP.

Entre les parties laissant une large place au secouage de tête et à cette danse primate qu'est le pogo, se placent des couplets plus posés, des soli solides et des gros riffs qui le sont tout autant. S'y incrustent aussi quelques petits détails que le groupe s'est amusé à ajouter.

Une cloche, un sifflement, un passage bien épique sur "Supreme being"...permettent aux morceaux de se démarquer.

 

Tout cela n'efface pas les maladresses ni le manque de moyen de cet EP, mais laisse penser qu'Undercry a déjà bien progressé depuis son premier ep. Le groupe en a encore largement sous le pied : il ne reste plus qu'à appuyer.

photo de Tookie
le 19/09/2014

1 COMMENTAIRE

Jimmy Jazz

Jimmy Jazz le 20/09/2014 à 20:17:54

Ha ha ha ! Nous aussi à Boulogne sur Mer nous avons 4 étoiles au palmarès et un beffroi, salopard d'Arrageois ! Bon par contre on a Ribery.
Sinon le titre en écoute sonne bien.

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