Unfixed - Punk Chaos Disorder

Chronique CD album

chronique Unfixed - Punk Chaos Disorder

Unfixed est un trio de punks londoniens. Unfixed partage trois de ses membres avec Meinhof composé de trois personnes...

 

En fait Unfixed n'est ni plus ni moins que l'alter ego de Meinhof, vous l'aurez je pense compris, un peu comme Hulk et David Banner.

Sauf que, globalement, David Banner est une fiotte binoclarde et Hulk un golgoth vert lobotomisé.

Dans le cas de la dichotomie Meinhof/Unfixed, les différences sont beaucoup moins flagrantes.

 

Premièrement les membres des deux groupes ne craquent pas leur slip quand ils changent de peau. Mais je demanderai confirmation à Jarek le guitariste, par simple acquit de conscience, c'est promis.

Deuxièmement, le comportement des deux groupes est quasi le même : 1,2,3 et baboule dans la cagoule ou plutôt dans la balaclava. Les deux formations partagent ainsi la même vision du Punk.

Logique.

Bon okay, alors que Meinhof possède un son grésillant et une vitesse proche de celle du Faucon Millenium, Unfixed va chercher ses influences dans un Punk/HxC plus oldschool, très véloce malgré tout. Pourtant, le chant très typé de Rosy fait qu’on a l'impression d'entendre un Meinhof juste très rageux et pas fou furieux.

Car il ne faut pas se voiler la face, Unfixed s'adresse aux amoureux des trois accords et fera fuir les fans de post.

La plaque commence plutôt pépère avec une plage assez mélodique malgré la rythmique soutenue. En considérant le nom du morceau, on se doute qu'on est pas là non plus pour fredonner des refrains gluants et sirupeux. Les choses sérieuses débutent réellement avec le très motörheadien "Disorder". "1 second 2 Live" dégaine ensuite un puissant mid-tempo aux leads toujours mélo mais sans aucune touche de guimauve. "Punk Girl" tape carrément dans le Punk/HxC, une méchante charge contre les religions et le sexisme.

Et là, on montre les dents, on est content.

Avec ce morceau, suivi d'un énorme "Black Wolf" qui n'a rien à envier à The Exploited, en moins metal pour sûr, on se dit que décidément Unfixed sue le rock par tous les orifices.

Surtout que la raïa ne s'embarrasse pas pour finir ses titres en les faisant traîner comme un matou ayant bouffé de la mort au rat. Comme on ne change pas sa nature," Criminal Scum" et "War-Charged" balancent même son rythme D-Beat, sans avoir l'air d'y toucher, presque décontractés. Bien sûr, il y a bien les trucs un peu plus détendus comme "No One Is Free" ou "Fucking liar", enfin... détendus comme un pit bull nourri à la poudre noire plutôt qu'énervé comme un kodiak, la papatte coincée dans un piège à mâchoires.

Tout est relatif en définitif.

Mais ce qu'il y a d'absolu avec Unfixed, c'est l'authenticité de la démarche, ainsi la pochette de la plaque a été faite par Jarek himself.

 

Ces treize titres sentent donc le pogo-rangeos, la disto, le mohawk dressé à la colle à bois, la Valstar (paix à son âme), le piercing infecté et le tattoo AKAB avec la faute qui va bien au milieu.

photo de Crom-Cruach
le 10/03/2014

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