Vital Remains - Icons of evil

Au premier abord, je suis déçu par cet album de Vital Remains. Faut dire que leur précédente offrande était magistrale. Le genre de cd insurpassable, le coup de mailloche facial indétronable, le truc impensable tellement "Dechristianize" est une perle.

C'est toujours aussi brutal (pas de doute là dessus), que ce soit la musique ou les vocaux (certes un peu en dessous du Dechristianize). Glen benton nous sort des masters growls made in pandémonium monumentaux, rageurs et violents, surpassant le côté malsain de Deicide ; mais le débit l'empêche sans doutes de varier les intonations (admettons aussi que le style ne recherche pas des grandes variations vocales). Mais putain que c'est bon, surtout quand les chants sont doublés façon démente, s'aliénant au mal.

Côté musique, c'est encore une fois du grand art : connaissez-vous beaucoup de groupes alignant des morceaux de brutal death sataniques d'une durée dépassant les 9 minutes en gardant l'auditeur attentif aux richesses du morceau ? Bah moi non (n'hésitez pas à mettre des noms en commentaire si vous en connaissez). Il y a toute l'artillerie alourdie : du gros blast, du roulé dans tout les sens, du riff de guitare hyper evil rapide et fouillé, tous ça n'est pas mélangé mais construit (cf la chro d'Overload : il le dit beaucoup mieux que moi). Les soli de guitare, ça shredde ou ça se la joue mélodique.

En gros est-ce parfait ? Non ! Ce qui me déplaît c'est le son. Je trouve la batterie trop mise en avant, et sans doute triggée plus que de raison (certes elle est précise mais trop concise et nette ; et elle n'a pas une sonorité naturelle. Non décidement j'aime vraiment pas le son de la batterie. Certains tom et/ou la caisse claire sont trop mis en avant alors que les percus en metal essayent de se faire entendre tant bien que mal.

Au final ce ne sont pas les compositions (encore une fois de vrais chef d'œuvres), ni les vocaux, mais la sonorité de la batterie qui me gêne dans cet album, et qui m'empêche de donner une très bonne note.

Sepulturastaman

le 28/06/2007