We Are The Damned - The Shape Of Hell To Come

Chronique CD album (55:19)

chronique We Are The Damned - The Shape Of Hell To Come

We Are The Damned a été créé en Septembre 2007 par Ricardo Correia et Paulo Lafaia, deux vieux amis qui ont décidé de fonder un monstre musical où ils pouvaient embrasser toutes les influences venant de leurs groupes préférés et les mélanger à leurs propres inspirations.


Après avoir entendu parler des prestations live furibardes de cette nouvelle horde, Raging Planet (le premier label indépendant de musique extrême portugais) les a immédiatement signé.

En Octobre 2007, le groupe est prêt à aller en studio pour une session d'enregistrement de douze jours pour donner naissance à The Shape Of Hell To Come, mixé et masterisé au studio Tweetyhood à Aarhus, au Danemark par Palle Schultz.

 

Après une intro très Metôl de la Mort scandinave à l'ancienne, pachydermique et déjà pleine de promesses," Hell Is My Witness" s'emballe soudain avec des riffs slayeriens et une rythmique punk binaire, menée au mic, par une furie de 45 kg toute mouillée.

Une grosse machine Death/Crust'n'roll se met ainsi rapidement en place et ne s’arrêtera qu'à la dernière note de cet album au titre comme un clin d'oeil à Refused.

Les ronchons verront peut-être du Angela Gossow, période Wages Of Sin, dans le chant de Sofia. Beaucoup moins sage et plus sauvage, la petite Portugaise imprime d'entrée une énergie démentielle à chacun des morceaux de la plaque. Bien dommage que la demoiselle n'ait pas continué à dégueuler sa rage sur les productions suivantes du groupe, remplacée en cela par un brailleur talentueux malgré tout. Car c'est son chant, indubitablement, qui vous tatanne la bouche en premier, à la découverte de cette plaque jouissive.

En deuxième positions viennent des riffs en chêne massif, véloces, rapides, imparables. La dextérité de Cabrita n'égale que sa volonté de transformer sa six cordes en une scie égoïne utilisé pour une opération à cœur ouvert sans anesthésie.

 

On pourrait comparer We Are The Damned a une foultitude d'autres groupes en tentant de savoir d'où provient tel ou tel ingrédient mais ce ne serait pas rendre justice au talent du groupe.

Car les Portugais ne se limitent pas à un style stricte : Thrash ("Hell Is My Witness"), Doom, HxC ("Dynasty Of Perversion","The Nihilist"), Deathcore ("Colorado"), Crust ("Release The Wolf"), Death bien sûr pour l’ambiance générale, se télescopent, ici, jouant des coudes pour savoir qui sera le plus vicieux.

 

Décomplexée, les compos de cet album le sont indubitablement car même quand l'ombre d'Entombed et du Sunlightstudio plane sur certains morceaux, c'est tellement bien ficelé que l'on se dit qu'il est assez étrange que les Portugais ne soient pas plus connus dans la sphère bruitiste.

We Are The Damned confirmera facilement cette première bonne impression avec leurs productions suivantes marquées également du sceau de la rage.
 

photo de Crom-Cruach
le 11/08/2013

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