White Circle Crime Club - A Present Perfect

Chronique CD album (36 mintues)

chronique White Circle Crime Club - A Present Perfect
Totalement inconnu de ma personne, les White Circle Crime Club (WCCC pour les intimes donc) sont d’origines belges et ont sorti l’année dernière ce «A Present Perfect», déjà troisième album à leur actif. Et c’est donc avec curiosité que j’ai écouté ce cd, qui dés la première écoute s’est avéré être une petite perle de rock noisy indé.

Le terme noisy est celui qui convient le mieux à la musique de ce groupe. Pas un pauvre noisy avec deux guitares saturées par moment, non ! Ici, tout est bruitiste et presque expérimentale, tout en gardant des mélodies finement perceptibles en fond et ligne directrice. Les amateurs des New Yorkais de Sonic Youth devraient apprécier ce combo qui adopte la même définition du mot noisy. Totalement originales et folles, les mélodies s’initient dans votre esprit et n’en repartent plus (le titre éponyme et ses boucles de guitares et le chant fumé). Parfois rageur et complètement halluciné, comme le démentiel «And» emprunt d’une énergie psychédélique non négligeable, ou alors extrêmement bruitiste et touffu, comme le final «That Was Now», le groupe n’hésite pas à piocher dans le registre noisy-pop et prend alors des petits airs de Chavez, notamment sur le très bon «The White And Deaf» ou encore l’atmosphérique «Might Know Again». Les élans rock’n’roll ne sont jamais loin et se font très expansives comme sur «Parizer» ou le titre d’ouverture «Reversed Revivals» où se font échos les deux voix haut perchées, donnant au groupe de faux airs de Blood Brother (groupe avec lequel ils ont tourné).
L’autre attrait du groupe réside dans ses expérimentations sonores à la fois étranges et dangereusement addictives, comme le montre très bien le spécial «Focus On Eternity» et son canon vocal ainsi que ses percussions électroniques et urbaines. Ou encore quand le groupe devient totalement déchainé et se lâche dans des passages bruitistes aux petits accents new-wave sur «Occasionalesque» ou «How To Stab In Time». Un grand melting pot de rock noisy, voilà ce qu’est cet album, sans pour autant tomber dans le catalogue de présentation, car s’il est une qualité certaine à cet album c’est son homogénéité.

Produit par le groupe lui-même, dans son propre studio, et masterisé par Alan Barth (Converge, DEP…) cet album montre un combo qui se lâche et laisse libre court à sa créativité visiblement débordante pour nous offrir un cd à la fois original et plaisant, bien que pas toujours très facile d’accès.
photo de DreamBrother
le 19/03/2007

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