Yadayn - Vloed

Chronique CD album (45:00)

chronique Yadayn - Vloed

"Si on ne trouve pas c'est qu'on a mal cherché."

Les résultats de mes investigations pour en savoir plus sur Yadayn furent en effet bien minces, se comptant en moins de deux cents caractères. 

Yadayn est le projet solo d'un guitariste belge. "Vloed", son 1er album dure 38 minutes pour 6 pistes.

 

Nous voilà donc débarassés de la pénible partie biographique.

La partie musicale est quant à elle muette...mais va bien mériter quelques mots.

Exceptée l'ouverture sur "Eb", l'unique instrument de cet album est une guitare. Une belle guitare acoustique avec un jeune homme aux six doigts derrière. 

Un joli toucher, de beaux arpèges à tirer sur le nerf lacrymal mais pas d'étalage technique écoeurant et lourdingue.

La seconde piste, bande-son nocturne et mélancolique lance véritablement l'album avec simplicité, avec de jolis arpèges en guise de mise en bouche. On se laissera prendre par la beauté et la douceur de ce voyage musical, bien plus envoûtant que son originalité.

 

La suite va être bien différente. Elle ne sera pas mauvaise pour autant, mais l'ambiance sera différente.

Différente, et même presque indescriptible. Seul avec sa guitare, le flamand semble laisser libre court à son imagination et ses doigts. On se perd un peu au fil des minutes.

Ce n'est pourtant pas faute d'offrir des petits temps d'arrêts, de tourner en boucle afin que l'on "rentre dedans".

En vain.

Dès "Quilt", les méandres inspirés du jeune homme, sans nous laisser de marbre, nous laissent surtout comme des auditeurs quelque peu distants.

"Zucht" le confirme, malgré sa simplicité et une évidente fragilité...oscillant entre désespoir et jovialité.

 

Le gros morceau est "Vloed".

Introduit par un clavier qui pose l'ambiance, ce titre revient aux rêvasseries. Toute une suite de clichés peuvent imager cette musique : la pleine lune, des vagues qui viennent chatouiller les pieds d'un promeneur pensif et mélancolique...et j'en passe.

Sur un rythme continu, élevé pour une ballade introspective et sombre, "Vloed" assure un finish émouvant, prenant, grésillant et plus intense. 

Vient alors cette triste phrase : "Ha, enfin il va se passer quelque chose !".
Puis il ne se passe pas grand chose.

 

C'est là que le bât blesse. Cet album est beau, extrêmement reposant, doux, agréable, mais un peu plat et encore une fois : distant.

La fin "Sluimer" est bien nommée puisqu'elle signifie en flamand "sommeiller".

Malgré l'onirisme des compositions, malgré la personnalisation (encore perfectible mais affirmée) de ces 6 titres, malgré les efforts, les qualités et l'imagination du jeune compositeur : le charme n'opère pas.

"Vloed" fait l'effet d'une belle rencontre, celle qui dure le temps d'une soirée. On s'est bien amusés, on a passé un peu de temps ensemble, mais ça n'ira jamais plus loin...

photo de Tookie
le 06/09/2014

1 COMMENTAIRE

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 06/09/2014 à 17:36:38

C très chiant

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements