Barabbas - Interview du 07/12/2014

Barabbas (interview)
 

Salut à vous, saint Rodolphe et Saint Stéphane ! Sachez avant tout que je m'adresse à vous deux particulièrement car je désire aborder dans cette interview le thème profond de vos compositions. Cela n'enlève rien au respect que j'ai pour le reste du groupe évidement !

 

Saint Stéphane : Salut à toi, Ronan, et aux lecteurs de Core and Co !

 

Un petit retour sur le Sombre Novembre Tour avec Goatess pour commencer ?

 

 

Saint Rodolphe : Une expérience formidable, la rencontre avec des gars qui ont le même état d’esprit que nous, les mêmes points communs. Et puis Chritus, juste un modèle pour moi et certainement l’une des plus belle voix du DOOM. Un véritable chaman. Bon j’arrête car je pourrai faire toute l’interview autours de cette tournée, tant ce fût fabuleux, l’ambiance et les concerts. Je ne suis toujours pas descendu de la soirée au MONDO BIZARRO. Une pure folie.

 

St Stéphane : Effectivement un grand moment pour nous, une belle rencontre humaine et musicale. Quatre types adorables, simples, humbles et une vraie magie sur scène. On a pris des leçons quatre soirs de suite ! Vraiment un grand groupe. Sur un plan plus personnel, c'était la première mini tournée de Barabbas et l'expérience a vraiment été positive à tous les niveaux donc, on a déjà hâte d'en refaire une. Expérience qui n'aurait pas été possible sans l'investissement du Magister Stef Le Saux qui s'est démené comme un beau diable pour mener ce projet à bien. Bon, il m'a fallu deux semaines pour m'en remettre, mais c'est le jeu.

 

Ci-dessus une vidéo de l'intégralité du concert de Barabbas au Mondo Bizarro, d'excellente qualité, merci à Apollo David !

 

 

 

Vous avez croisé d'autres groupes sur la route ?

 

StR : Oui, que de supers groupes avec des mecs d’ENFER. JAKHAMMER, LYING FIGURES, FATHER MERRIN, AKASAVA. Des groupes qui méritent vraiment qu’on se penche sur leur cas.

 

StS : Là encore, de belles rencontres avec des gens passionnés. La grande famille du Riff ! Et effectivement de bonnes baffes scéniques.

 

Sur scène, vous avez fait des progrès de géant ! Cela s'est-il fait naturellement, ou bien vous êtes-vous fait violence ?

 

StR : Merci à toi.

 

StS : Vu notre niveau initial, on ne pouvait que progresser héhé ! N'étant pas des champions de la technique, nous avons du beaucoup répété pour préparer l'enregistrement de l'album. C'était fastidieux mais ça nous a effectivement permis de gagner en cohésion. Bon, ceci dit, on reste des types qui jouent de la musique plus que des musiciens à proprement parler, c'est pas demain qu'on va rejoindre Magma !

 

 

Vous avez enregistré l'album dans la chapelle de Savigny le temple, c'est une véritable chapelle ? C'est comment là bas ?

 

StR : Non, une cathédrale !!! C’est chez nous. On a la chance d’avoir là-bas des personnes fantastiques qui croient en nous, nous aident et font le nécessaire pour que BARABBAS existe. Je profite de cette interview, pour leur rendre hommage et le remercier du plus profond de mon cœur.

 

StS : Une cathédrale sonique ! En fait, notre QG est implanté dans une salle de spectacle de notre région (Seine-et-Marne). Dans la mythologie barabbassienne, une salle de répète devient logiquement une chapelle, surtout sur une terre qui fut autrefois celle des Templiers !

 

 

Déjà dans le premier album, votre patte était posée, Barabbas avait déjà une personnalité complète, et avec cet album, l'on retrouve la confirmation de cette personnalité. Vous avez pourtant des origines musicales variées, mais vous avez su trouver une ligne rouge pour donner de la cohérence à votre musique. Cela se fait-il de bon aloi, ou certains se sentent peut-être mis au ban des compositions ? Comment se fait l'équilibre ?

 

StR : Sous forme d’un réel esprit de démocratie, on discute, vote et St Stéphane tranche.

 

StS : C'est faux, Rodolphe nous impose ses idées par la force et personne n'ose se rebeller sinon on mange ! haha !

 

Non, nous fonctionnons réellement comme un démocratie, ce qui occasionne forcément quelques frustrations, mais c'est la condition pour que chacun se sente bien dans le groupe. Ceci dit, nous partageons tous une même conception de ce que doit être (et ne doit pas être) ce groupe, donc, les prises de tête sont limitées. De plus, chacun s'impliquant de plus en plus dans la composition des morceaux, personne ne se sent lésé ou mis à l'écart. Et chacun a sa « chasse gardée » qui lui permet de s'exprimer pleinement : Jay l'enregistrement et la prod, JC les arrangements, Rodolphe la scène... Et ce n'est pas moi qui tranche : je suis simplement le plus insistant et le plus casse-bonbons, donc, ils finissent parfois par accepter ce que je dis pour avoir la paix !

 

 

L'on sent dans votre musique une atmosphère désenchantée, sinistre et très urbaine. Ça me fait énormément penser à la musique des années 80, que je connais bien moins que vous, mais pourtant j'ai comme un schéma musical sans avoir des références précises qui me viennent à l'esprit. Pas mal de vos influences semblent venir de là. Vous avez vécu cette époque, ça ne peut pas être que de la musique non ? Pouvez-vous en parler ici ?

 

StS : C'est que nous sommes naturellement désenchantés et sinistres !!! Non, je pense que l'influence 80s est purement musicale. Vu nos âges avancés, nous avons effectivement été exposé à la new wave / cold wave, aux premiers groupes gothiques, tels Siouxsie, Bauhaus, Alien Sex Fiend, Joy Division... Même chez un groupe punk français comme Oberkampf, tu pouvais sentir une certaine froideur dans la voix du chanteur, c'était le son de l'époque et il nous a forcément marqué, même inconsciemment. Ceci dit, je doute que l'on puisse déceler l'influence de Ian Curtis dans la voix de Rodolphe !

 

 

Cet album, « Messe pour un chien », parle donc de la mort du chien de Saint Jean Christophe, Oliver ? Ce chien avait-il quelque chose de particulier ?

 

StR : C’était le chien de JC, un être important pour lui, donc important pour nous. Nous sommes une famille, avec tout ce que ça comprend, ses bons et mauvais moments, ses joies et ses peines.

 

StS : C'était une belle bête, un mâle alpha qui a eu une fin de vie misérable, incapable de tenir debout sur ses pattes, perpétuellement malade... Une véritable image de l'expression « Grandeur et décadence », toute la dureté et la tristesse de la vie résumée dans l'agonie d'un animal. Bizarrement, ça m'a fait songer à la mort d'Elvis : l'icône sexuelle déformée par l'obésité, le King que l'on retrouve mort dans ses toilettes (le Roi mort sur le trône... La mort a un étrange sens de l'humour). Tu connais le dicton : plus haute est l'ascension et plus dure est la chute.

 

 

J'ai assez rapidement saisi l'allusion étroite entre ce chien et la vie d'un homme. Qui est-ce ? Vous ? Une connaissance ? Et dans « Le couteau ou l'abîme », le thème du suicide… Pouvez-vous en dire plus ?

 

StS : Cf la réponse précédente. Ce chien, c'est toi, moi, nous... Tout être vivant arrivant au terme de son parcours et réalisant que ses accomplissements ne lui seront d'aucun recours face à la Faucheuse . Vanité, vanité, tout est vanité ! Pour « Le couteau ou l'abîme », c'est selon moi davantage un sentiment de dépression qu'une tentation suicidaire, l'impression que rien ne s'améliore, qu'il n'y a pas d'issue, que chacun de tes choix te fera du mal... Bon, je vais me faire un sandwich au Prozac et je reviens…

 

StR : Je ne peux répondre que pour moi à cette question, même si, je pense que nous sommes 4 accidentés de la vie qui essayons de masquer nos failles, certains mieux que d’autres, mais au fond à mon avis c’est ce qui cimente notre relation de groupe. On se soutient mutuellement sans avoir besoin de se parler, on se ressent.

 

En ce qui concerne ta question sur le suicide, je suis issu d’une famille de mélancoliques, je le suis moi-même et ai malheureusement passé le gène.

 

J’ai grandi avec cette menace, d’abord verbale, puis réelle. Ma mère a décidé de finir sa vie comme ça, en se foutant en l’air. C’était une femme formidable, ma référence, une des rares personnes qui croyait en moi. Le jour où elle est morte, une partie de moi est morte aussi. Quand tu lis le dernier couplet de PRIEZ !

 

« Je marche vers la tombe un cadavre en sursis

Dans cette vallée des ombres

Ma prière devient cri

Même si le jour s’achève je veux y croire encore

Ici c’est marche ou crève

Ou tu rêves ou t'es mort »

 

C’est vraiment ce qui résonne en moi depuis. Alors oui « JUDAS EST UNE FEMME » est une déclaration d’amour et un cri de haine pour moi. Chaque fois que je la chante, je vis la chanson. Car une des deux femmes que j’aime le plus au monde m’a trahi en se donnant la mort. Et pourtant je ne lui en veux pas, car il faut une sacrée force et une souffrance terrible pour passer à l’acte. Je m’en veux à moi de ne pas avoir su l’écouter.

 

J’ai la chance d’avoir connu et aimé deux femmes dans ma vie. Une qui m’a tué et une avec qui je suis depuis 26 ans, et qui continue de me tenir en vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quid du sens ésotérique dans l'album ? Qui est sainte Sélène ?

 

StS : Il n'y a pas de sens ésotérique à proprement parler, disons que l'album suit un fil conducteur basé sur la vie d'un personnage imaginaire. « La Malédiction de Sainte-Sélène », le premier morceau, évoque un esprit qui flotterait dans l'espace, une âme errante dans le cosmos dans l'attente d'une éventuelle incarnation. Le début du morceau est assez paisible, cette graine d'humanité est plutôt sereine. Puis le climat change, la musique se fait plus angoissante et lourde lorsque Saint-Sélène lance sa malédiction. Nous avons « emprunté » Séléné, ancienne déesse Grecque de la lune, pour inventer cette sainte patronne des lunatiques, cyclothymiques et autres tempéraments bipolaires. La malédiction de Sainte-Sélène, c'est le lot de tout homme ou femme qui se débat avec ses démons intérieurs, ses contradictions, ses paradoxes... Le récitatif, emprunté à un texte d'Esaïe relatant la chute de Lucifer, indique que le destin du « héros » de l'album est déjà tracé: malgré ses capacités, il est voué à l'échec. Chaque chanson aborde ensuite une phase particulière de la vie de ce personnage : ses amours malheureuses dans « Judas est une femme », ses bons moments dans « Le sabbat dans la cathédrale », ses phases de doute dans « Priez ! », ses tentations charnelles dans « La beauté du diable »... Jusqu'à sa mort, dans « Messe pour un chien », le dernier morceau. Le dernier riff de l'album est identique au riff d'intro : la boucle est bouclée, l'esprit est retourné au Grand Tout... avant une prochaine réincarnation ?

 

Sur l'interview de VS webzine, vous parliez de la croix comme le symbole pré-chrétien de la jonction du monde spirituel et du monde matériel. Si vous pouviez donner des références plus précises par rapport à ces propos ? Le monde païen, cela est vaste et très peu défini, le manichéisme l'est déjà beaucoup moins...

 

StS : C'était juste le souvenir d'un article lu il y a longtemps qui traitait les symboles gravés par nos lointains ancêtres sur les pierres : rond, carré, stries, croix... Il y avait sans doute d'autres explications proposés au symbole de la croix, mais nous avons choisi celle qui convenait le mieux à l'univers de BARABBAS et à la musique en général : une échappatoire au monde physique, une porte ouverte sur « quelque chose » d'autre, une voie vers une forme d'extase.

 

On dit souvent de la musique qu'elle te transporte. Où ? Mystère !

 

L'on remarque rapidement au travers de l'album la nature de l'homme, manichéisme latent entre le péché de la chair, la tentation, et de l'autre côté la rédemption et la perdition de l'âme. Mais quid de votre perdition à vous, les Barabbas ? Et toi Stéphane, puisque tu es à l'origine de ces compositions ?

 

StS : Le personnage imaginaire de l'album est effectivement tiraillé entre ses différentes facettes. C'est une thématique fortement doom et universelle car je crois que tout le monde ressent cela, non ? Le combat intérieur entre des inclinations contradictoires, entre les pulsions et la morale, l'instinct et la raison, le bien et la mal... C'est vieux comme Eros et Thanatos, tout ça !

 

Je me trompe peut-être, mais Stéphane, tu as un passé dans l'église, en tant que croyant ? Pourrais-tu en dire plus ? Ce n'est pas si commun de retrouver une ouaille de l'autre côté du miroir ! Peut-être est-ce assez simple pour toi, mais tu ne pourras pas nier que ta réflexion à ce moment là a été assez loin, non ?

 

StS : Ma mère m’emmenait à l’église, j’ai fait ma communion, je faisais ma prière et j'avais horriblement peur des tourments de l'Enfer, donc, je filais droit ! Et puis, la puberté est arrivée et il n'y avait plus de retour en arrière possible ! Mais je ne me suis pas retrouvé « de l'autre côté du miroir », pour reprendre ton expression, je ne suis pas devenu sataniste ou membre d'un culte quelconque. Simplement, à un moment, ta foi est soumise à l'épreuve des faits, tu prends tes distances avec certaines vérités que l'on t'a enseigné.

 

Et toi Rodolphe, tu es arrivé assez tardivement dans le groupe je crois ? Mais as-tu un passé musical ? Prendre le poste de chanteur dans un groupe n'est pas à la portée du premier venu, d'où te viens cette envie, et comment la nourris-tu ?

 

StR : Oui effectivement je suis le dernier arrivé, je n’ai pas un réel passé musical (je tripote un peu la basse). J’ai commencé la pratique de la musique très tardivement. J’ai toujours été un metalhead, mais avec un passé de sportif (rugby). Une fois que ma carcasse m’a fait comprendre qu’elle ne pouvait plus encaisser, je suis revenu à ma première passion : la musique.

Depuis tout gamin, j’avais ça dans le sang. J’ai acheté mon premier album de heavy en 1980, je crois, IRON MAIDEN d’IRON MAIDEN. Et à partir de là, ma chambre est devenue ma salle de concert. J’ai été dans cette piaule, Rob HALFORD, PAUL DI’ANNO, BRUCE DICKINSON, BIFF BYFORD, RONNIE JAMES DIO... Je mettais le vinyle ou la cassette dans la chaine HI-FI, et s’était partie. Je devenais « eux », le temps de l’album. Mais depuis que je suis avec les 3 autres Saints, ma motivation et ma passion pour cette musique, s’est encore multipliée. J’adore ça !! Quand je suis sur scène j’oublie tout, c’est le seul endroit depuis que je suis né, où j’ai vraiment l’impression d’être moi-même, de ne pas jouer la comédie. Une sorte de thérapie, ça me permet de me sentir vivant.

 

Vous jouez du Doom, ce n'est pas commun, et pas spécialement vendeur. Vous-mêmes avez tendance à être très humbles sur vos ambitions, le but semble être de prendre du bon temps. Pourtant, votre musique, vous le soutenez, a du sens, et un sens profond. Il y a donc une volonté d'écrire sur le marbre un message, cela ne peut être anodin, non ? Quel est ce message, et pourquoi vous tient-il tant à cœur !? Et enfin, ce message concerne t-il tout le groupe, ou bien surtout toi Stéphane qui est à la composition ?

 

StS : Il y a effectivement un message caché mais il ne sera révélé qu’à celui qui achètera au minimum une centaine d’exemplaires de l’album ! Non, il n’y a aucun sens caché de message crypté, ce groupe nous permets simplement d’exprimer des émotions, des sentiments… Je sais, ça sonne cliché, mais c'est vrai. Ce qui nous tient à cœur, c’est simplement d’exprimer ce que nous ressentons sincèrement, profondément, de parler de choses qui nous ont marqué. Je dis « nous » parce que tout le groupe a un droit de regard sur les textes. Rod s'est d'ailleurs davantage impliqué dans l'écriture sur cet album, notamment sur « La beauté du diable ».

 

« Le Doom c'est pour les dépressifs », postulat quasi-instantané de la part des profanes. Sous entendu, il y a des gens bien plus malheureux que nous sur terre, alors pourquoi rajouter une couche de tristesse ? Notez bien que cette question, générique, peut être posée à tous les groupes de Doom.

 

StS : La musique triste, sombre, peut avoir des vertus cathartiques. Quand tu est un peu lose, quoi de mieux qu'un bon vieux Vitus pour te remonter le moral, ? C’est toujours rassurant de constater qu’il y a des gens plus mal que toi. Rien de tel que la souffrance des autres pour apprécier son bonheur !

 

Vous avez tous des enfants je crois, sauf Saint Jean Christophe, mais lui-même est animateur pour enfants il me semble. Les enfants, c'est l'avenir, la positive attitude, et à côté de ça, votre dada à vous, c'est le Doom, « la musique de dépressifs ». Comment vous boutiquez les deux ensemble ?

 

StR : J’ai deux gamins, une fille et un garçon. Ils m’ont permis de passer un cap, de me donner de l’envie et un but. Ça fait un peu cliché… Mais heureusement que je les ai.

 

StS : Idem. Changer des couches a changé (positivement) ma vie. J’ai pu m’acheter de super fringues avec l’argent des allocs !

 

Vous avez prévu de continuer l'aventure de Barabbas, mais vous semblez vouloir rester en autoproduction ? Pourquoi ? Et si un jour, un label vous propose un plan plutôt sympa, vous ferez quoi ?

 

StS : L'autoproduction s'est imposée car les discussions entamées avec les quelques labels que nous avions approchés n'ont pas abouti. Ce n'était pas tant un choix artistique / logistique / philosophique qu'une nécessité pour faire exister l'album. Alors un label, pourquoi pas ? À condition qu'il nous apporte davantage que ce que nous pouvons obtenir aujourd'hui par nous mêmes. Si quelqu'un nous proposait par exemple de sortir l'album en vinyle, nous serions effectivement très intéressés !

 

Quels thèmes pourraient être abordé sur le prochain album ?

 

StS : Franchement, nous n'en avons encore aucune idée. L'écriture des textes intervient toujours après la compo des morceaux, c'est la musique qui dicte les paroles en quelque sorte. L'ambiance et la mélodie de la chanson inspirent un thème, la scansion du chant (toujours en yaourt dans la phase de compo) impose une métrique. Ceci dit, il y a peu de chance pour que les prochaines chansons évoquent les joies de la plage et du farniente, ça restera en cohérence avec l'univers de Barabbas. Trois ans se sont écoulés entre le 1er ep et « Messe pour un chien ». On va faire en sorte que le prochain sorte un peu plus rapidement, début 2016 par exemple. Quand tu vois que des groupes comme BLACK SABBATH ou LED ZEPPELIN sortait à leur début plus d'un album par an (et quels albums), tu mesures à quel point ces mecs étaient hyper créatifs.

 

Enfin, un peu de récréation. Vous aimez le brie de Meaux, mais avec quel vin cela peut-il coller ? Vos vins préférés ?

 

StR : Mon vin préféré est le Rioja, mon vin français, un bourgogne : Le FIXIN. Mais je ne crache pas sur un bordeaux Grave. En fait j’adore le vin !!!!!

 

StS : Je ne bois plus la moindre goutte d'alcool depuis quasiment un an. Je peux avoir une double part de fromage ?

 

Vos spiritueux, hors vin ?

 

StR : Tonton Jack !!! J’adore ça !!!

Putain en fait, au-dessus de 12°, la bête est heureuse !!!!

 

Pouvez-vous parler de vos coups de cœur musicaux, et notamment de ceux qui vous inspirent dans votre musique ? Car il est bien écrit sur le livret, « Merci aussi à tous les groupes […] ceux qui nous inspirent »

 

StR : Pour moi en termes de découverte, cette année a été « une année blanche ». J’étais vraiment 100 % dans l’enregistrement de notre album.

 

StS : La même pour moi, j’ai surtout écouté BARABBAS cette année. Quant à nos sources d’inspiration, elles sont multiples. Dans le doom, évidemment BLACK SABBATH, parce qu’ils ont construits les fondations ; SAINT VITUS pour leur approche limite punk du genre ; CATHEDRAL, parce qu’ils ont toujours su se renouveler… On pourrait bien sûr en citer beaucoup d'autres, PENTAGRAM, TROUBLE, ELECTRIC WIZARD, WITCHFINDER GENERAL... La liste est longue ! Mais nous écoutons beaucoup de styles différents, heavy, pop, rock’n’roll, hardcore, krautrock, musique classique, blues, punk... Après tout, comme disait Keith Richards, il n'y a que deux styles de musique : la bonne... et l'autre.

 

Pouvez-vous parler de la scène actuelle qui gravite autour de vous ? C'est quoi, une scène, selon vous, d'ailleurs ?

 

StS : Une scène, ce sont des groupes, des orgas, des blogs spécialisés, un public qui répond présent aux concerts... De ce point de vue, je trouve qu'il existe effectivement une scène doom en France. Avec de Grands Anciens, tels que BOTTLE DOOM LAZY BAND, NORTHWINDS, ATARAXIE ou HUATA (dont tu as certainement entendu parler : ) pour n'en citer que quelques uns, et des jeunes groupes qui sont la relève du genre, tels PRESUMPTION, FATHER MERRIN ou STONEWITCH, par exemple. Bref, les murs des salles de concert n'ont pas fini de trembler...

 

Je vous laisse le mot de la fin ?

StR : Merci à toi pour cette séance de psychanalyse. Merci à tous les fidèles (anciens et nouveaux) du Saint Riff Rédempteur. On vous promet une année 2015 très DOOM.

 

StS : Merci de nous avoir ouvert les colonnes de Core and Co, on espère voir un max de tes lecteurs à nos prochains concerts pour communier tous ensemble dans la pais et la joie du Riff !

 

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photo de Carcinos
le 06/01/2015

1 COMMENTAIRE

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 14/01/2015 à 18:25:36

une bien belle rencontre apparemment ... thanxx

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