Asylum Picture Show 2.0 (6:33 + Acyl + Malemort) le 20/04/2017, Divan du Monde, PARIS (75)

6:33 + Acyl + Malemort (report)

« Ce n’est pas parce qu’on n’a pas un nouvel album tout-beau-tout-chaud à défendre qu’on ne doit pas se faire plaisir dans une belle salle parisienne avec un vrai show plein de paillettes Nawak »

 

C'est vrai, comme sous-titre ça fait un poil longuet. Limite ça ne rentre pas dans les cases. Et pourtant la phrase ci-dessus aurait tout à fait pu finir imprimée en grosses lettres rouges sur l’affiche de l’Asylum Picture Show 2.0 en tant que mot d'ordre officiel de cette fiesta. L’"Asylum Picture Show 2.0", késako? Ce n'est ni plus ni moins que la version "re-loaded" – ou si vous préférez "enhanced-deluxe-gros-biscotos-Broadway-sa-mère" – des représentations live du cirque 6:33 données depuis la sortie de Deadly Scenes. Le groupe avait donc choisi le Divan du Monde pour donner le coup d’envoi de cette nouvelle aventure scénique, ceci sans pour autant la jouer perso, les copains de Malemort et Acyl ayant pour l’occasion été conviés à partager les planches avec le gang masqué. Ça vous rappelle quelque-chose? Je vois qu’on se souvient de l’Atomic Fest? Félicitations!

 

La queue devant le Divan ayant de faux airs d'ouverture d'Apple Store un jour de sortie d’iPhone 666, je ne verrai malheureusement qu’un bout de la prestation de Malemort. Dommage, l’accueil accordé au 2e album des Cergyssois ayant été assez dithyrambique, ma curiosité était titillée. Ce que je verrai de la prestation me semblera d'ailleurs plus velu que ce que j’avais pu voir en 2015 à Ecquevilly – donc plus sexy, on ne se refait pas! ...Sans pour autant me faire entrer dans ce genre de transe extatique qui pousse à se ruer aveuglément sur le stand de merch’ en fin de prestation. N’empêche, le titre bien fédérateur qui semble clore tous les concerts du groupe – et demande une participation accrue du public – laisse vraiment sur une foutue bonne impression. D’autant que Xavier finit le titre à l’horizontale sur le public, micro en main, sans lâcher l’affaire, ce qui donne envie de faire partie du club! Par contre je m’attendais à voir Steve, le bassiste au sein du 2e épisode de Music League, mais surtout gratteux du groupe. Or, de Steve, point de trace. Le groupe aura évoqué un problème de tendon expliquant l’absence du guitariste habituel – remplacé pour l’occasion par un zig qui apparemment a bien rempli son rôle… Mais vérification faite sur le Net, je n’ai pas l’impression qu’il y ait encore un Stevie dans le line-up... Ex-guitariste, donc, peut-être? Faudrait que je me mette à la page...

 

La suite du programme nous voit ensuite descendre en latitude et monter en température: avec Acyl, le Sahara s’invite en effet à la Grand-Messe du Metal, pour un résultat ayant de quoi donner des frissons de plaisir aux fans d’Orphaned Land, Arkan et autre Khalas. Et cette montée en température de se traduire par une augmentation certaine de l’agitation dans la fosse, ainsi que du nombre de stage divers. A grand renfort de vidéos ensoleillées et d’instru’ traditionnels, les 5 Touaregs du metal moderne ont su alterner séances de danse tradi’ (« un pas à gauche, un pas à droite ») et bonnes vieilles salves de décibels rageurs, traversant les tracklists de leurs 2 albums avec « Head On Crash » et l’incontournable « Ungratefulness » pour représenter Algebra, ainsi que « Mercurial », « The Battle Of Constantine », « Gibraltar » et j’en passe pour défendre les couleurs d’Aftermath. Si le côté sans fioriture des parties Metal et la juxtaposition des 2 univers musicaux ne passent pas aussi bien auprès d’un public novice que la musique de la bande à Kobi Farhi, on se rend quand même bien compte que le groupe n’a pas trop de mal à se mettre la public dans la pogne. Hamdoulah!

 

M’enfin ce n’est pas un secret: nous étions avant tout là pour 6:33. Et on avait hâte de voir ce qu’allait donner ce nouveau show. Caché un bon bout de temps derrière des rideaux servant à dissimuler au public les ficelles et autres boulons de l'envers de leur Wonderland scénographique (quelle bande de petits cachotiers!), le groupe arrive enfin, dispatché autour d’une porte-miroir-écran sur lequel seront diffusées les moult vidéos classieuses chargées d’habiller la prestation du groupe. Speeches burlesques, saynètes fandardes, choristes malicieuses, extraits des clips, Baltrou en Killer clown, Flow en politicien véreux… Devin n’aurait pas fait mieux! Côté light, la chose a manifestement été finement pensée… A un détail près: coller du matos près des retours, à portée de Doc des slammeurs, c’est la casse assurée! Et cela n’a pas manqué, la salle s’avérant explosive comme jamais, les « stage divers » succédant aux « crowd surfeurs » en un flot presque continu. La fièvre dans le pit montera d’ailleurs à un degré tel que Flow devra descendre faire la police pour éviter que de vilains tatoués ne se mettent mutuellement les chicots en bandoulière! Hard-core Muthafuckaz! Côté setlist, tous les grands classiques étaient au rendez-vous: “Hellalujah”, les 2 rounds du match Clown Vs Nano, une version réorchestrée de « Orphan of Good Manners » (peut-être le moment le moins Youpla du concert, malgré la magie Hollywoodienne du refrain), « Burn in » comme d’habitude dédicacé à Baltrou, The Fan Nb1 toujours aussi grotexceptionnellement costumé (!), les clipvidéoïsés « Black Widow » et « I’m a Nerd », ou encore « I Like It »  avec une mention spéciale à « Ego Fandango », peut-être le plus tripant des morceaux du soir. La délicieuse nouveauté – si je ne m’« amuse », il n’avait jamais été joué en concert –  c’est la présence de « The Walking Fed », dont la nature extrêmement rythmique sera tout particulièrement mise en valeur par un Flow préposé à la batterie électronique à grosses baguettes rouges-qui-brillent-dans-le-noir-t’as-vu.

 

Forcément, tout cela s'est avéré bien trop court. Forcément, on a fini trempé de sueur (surtout que le Flow, quand il descend dans le public pendant « M.i.d.g.e.t.s », il aime bien partager la sienne, de sueur, lors d’étreintes lascives avec les fans). Forcément on a kiffé le « Circle PitRE » dansant qu’on nous a sommé de faire. Forcément, on reviendra. Parce que déjà 6:33 en live, c’était grand. Mais là, si ça continue, ils vont finir à Bobino, ou au Palais des Congrès! Bravo Messieurs (… et Mesdames, et tout ceux qui participent à l’aventure dans l’ombre)!

 

 

 

Setlist:

Hellalujah

Order of the Red Nose

I Like It

Black Widow

Burn In

The Walking Fed

Ego Fandango

I’m A Nerd

Orphan of Good Manners

M.i.d.g.et.s.

 

 

 

PS: la bise à mes ex-collègues 6:33ophiles avec lesquels on a profité de l'occasion pour faire un "Pot de départ" en retard !

photo de Cglaume
le 24/04/2017

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