Extensive Fest (Darkest Hour + Terror + Veil of maya + The Acacia Strain) le 16/11/2010, Tulipe + Inco, Montreal (Canada)

Darkest Hour + Terror + Veil of maya + The Acacia Strain (report)
Mardi 16 novembre, plateau une fois de plus bien fourni sur Montreal à l'occasion de l'extensive fest. Extensive Enterprise, c'est le gros promoteur de metal/hardcore sur la région de Montreal. En ce jour, deux dates sont organisées par ces hyper actifs de l'orga, le "To catch a predator Tour" réunissant Terror, The Acacia Strain, The Red Chord, Gaza et The Contorsionnist, et le "Legacy Tour" regroupant Darkest Hour (qui fête ces 15 ans d'existence), Veil of Maya, Periphery et Revocation. Je ne citerai pas les groupes locaux qui ouvriront le bal, non pas par mépris, mais tout simplement parce que je ne les verrai pas.
L'orga envoie un message la veille via Facebook pour annoncer que le fest se déroulera dans deux salles, la Tulipe et l'Inco (plus cafe concert que véritable salle). Le running order annonce Veil of Maya à 20h35 à la Tulipe, et Terror, The Acacia Strain et Darkest Hour par la suite. Je décide de m'y rendre à cette heure, et de zapper les petits génies de Periphery (groupe un peu gonflant au final) et les grindeux du moment, Gaza (adorateurs, jetez moi la première pierre...).

Extensive festJe débarque donc à 20h30 à la Tulipe, et quelques minutes plus tard, je vois Terror débarquer sur scène, ce qui signifie probablement que l'orga a jonglé avec les horaires, et que Veil of Maya a déjà joué, la haine !
Je ne vais cependant pas bouder mon plaisir à l'arrivée de Scott Vogel et sa bande. Vu les nombreux amateurs de hardcore présent lors du show, je me dis que ça va forcément envoyer du bois. Evidemment, ça ne manque pas. En vrai showmen, les californiens n'hésitent pas à balancer 2/3 kicks lors de leurs mosh-part groovement bonnes, et le frontman au taquet n'arrête d'appeller le public au chaos en ordonnant les kids de s'adonner au stage-diving, aux sing along et autres pas chassés ou mouvements karatekesques. Au niveau du son, là aussi, c'est du lourd, on pioche dans tous les hits ("One with the underdogs", "Keep your mouth shut", Spit my rage", "Overcome", le très bon petit dernier "Keepers of the faith") pour le plus grand bonheur de l'audience. Comme Scott l'aura noté, le groupe n'a pas beaucoup de temps de set, mais beaucoup de morceaux à jouer, on expédie donc tout ça, je ne ne vous fais pas de détails sur le coté rentre dedans du show. Chaque concert de Terror est un pur moment de hardcore, une demi heure sans concession, l'instant brutal et relaxant de la journée.



Changement rapide de plateau, et c'est l'intro du deuxième album de The Acacia Strain, "Beast" qui résonne dans la Tulipe. Les coreux commencent déjà à se trémousser dans le pit, et c'est parti pour la pachydermie. Vincent Bennet harangue déjà la foule sous fond de mosh-part ultra lourdes. Je dois avouer que sur cd, ce n'est pas forcément ma tasse de thé, mais en live, c'est vraiment l'efficacité qui prime. Riffs ultra basiques (les gratteux s'aventurent rarement en dehors des cases 0 à 4), mais Dieu que c'est lourd! Le groupe pêche un peu dans la communication et les silences entre les morceaux se font un peu pesant. On dirait que le xfrontmanx a un peu de mal à rameuter les foules, c'est pourtant le genre de son que les coreux montrealais affectionnent particulièrement. Carton jaune pour le speech anti christian hardcore ("Keep Jesus away from extreme music") qui n'a rien à faire là ce soir, et qui fera d'ailleurs un bide dans l'assemblée. Mis à part ça, show bien pro, bien brutal, qui ne manque pas de secouer les nuques et remuer les bras. A voir en live pour l'extrême lourdeur du son et des riffs, et la présence tout de même charismatique du père Bennet.

On passe ensuite à la tête d'affiche, Darkest Hour, qui célèbre ses 15 ans d'existence lors de ce "Legacy Tour", et la salle s'est déjà à moitié vidée...Sur scène, deux guitares sèches attendent d'être taquinées, mais c'est bien l'intro de "Doomsayer" qui annonce l'arrivée des neo-trasheurs de Virginie. Les gratteux sont de suite bien présent sur scène (notamment à l'aide de cubes installés entre les retours), le son est au top, et les lights sont magnifiquement soignées. Depuis 2007 que j'avais vu le groupe à Amsterdam, je prends vraiment plaisir à regarder le jeu des gratteux au look old school metal. A l'occasion de cette tournée spéciale, le groupe fera un gros effort pour piocher dans tout sa discographie. Les titres de "The Mark of Judas" et "So sedated so secure" susciteront une grosse réaction du peu de public qui reste. Et c'est un moment exceptionnel que le groupe nous a préparé là, puisqu'après une légère pause en milieu de set, les membres reviennent sur scène, dont John Henry avec une guitare. Commence alors un morceau instrumental d'une bonne dizaine de minutes, très intense, rudement bien construit, avec breaks à la guitare sèche bien intégrés et soli généreusement exécutes. C'est un grand moment de musique que nous a offert là Darkest Hour. La suite directe nous réserve le génialissime "With a thousand words to say but one", une fois de plus sacrément bien joué. J'aime beaucoup ce groupe, aussi bien sur scène , que sur CD, mais la deuxième partie du set qui sera plus composé des titres post "Undoing Ruin" trainera un peu plus en longueur, avec ce petit sentiment de redondance dans les riffs. Le show ne baissera cependant pas en intensité, et je me dois de saluer (une fois de plus) une sacrée prestation de la part d'un groupe qui a su rester dans le mouvement de la scène nord-américaine au cours des ces 15 ans d'existence.

Encore une bonne soirée organisée par Extensive entreprise, malgré les problèmes d'horaires et d'annulation de première partie d'après ce que j'ai pu comprendre.
photo de Kurton
le 09/12/2010

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