Halestorm le 30/04/2014, Le Trabendo, Paris (75)

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Le métal, le hard rock, le rock tout court (bon moins ces derniers temps...) n'est pas reconnu comme étant très féminin ou très féministe...

 

Et pourtant, mesdames quand vous faites du rock, ou du hard rock, ou du métal, vous le faites proprement. Dans les règles... C'est a dire : à fond. Non pas comme les Femen. Plutôt comme Louise Michel, ou comme cette lieutenant croisée lors d'un reportage sur la gendarmerie mobile.

À en retourner un Pierre Joseph Proudhon dans sa tombe (paix à son âme) !!

 

Halestorm peut être classé, dans sa catégorie, au même rang qu'un Arch Enemy ou qu'un Walls of Jericho. Un excellent groupe.

 

Et ils sont venus le démontrer au Trabendo le 30 Avril dernier.

 

"Ta gueule chéri tu m'emberlificote avec tes Pantera et tes Lynyrd Skynyrd, j'ai mon concert de Halestorm !"

Dirait madame a son mec qui ira aussitôt se vautrer au troquet du coin.

"Ah les gonzesses ! Allez René, remet m'en un !".

 

"I miss the Misery" est le premier titre que le quatuor américain décide de livrer en pâture au public surexcité du Trabendo.

Public qui accompagne Lzzy Hale et ses gars pour les choeurs. Ce titre pourrait, pour quelqu'un qui ne connait pas Halestorm comme mon humble personne, jeter les bases de ce qu'on doit s'attendre à voir pour les prochaines 90 minutes, à savoir un rock girly avec un peu plus de testostérone qu'Avril Lavigne.

Mais non, puisque "Love Bites (So do I)" nous rappelle à l'ordre avec un riff surpuissant et une chanteuse à la voix complètement dingue.

 

"Je suis amoureuse de quelqu'un, et c'est pas toi". Ouais, ok !

Halestorm continue avec ce troisième titre sur le classique schéma couplet-refrain-couplet-refrain-pont-solo-refrain. L'énergie que dégage le quatuor est excellente et nous fait oublier la possible redondance des riffs et de la construction des morceaux.

 

Une fille qui fait du rock, pour certains, c'est l'être suprême. Un peu l'Ève qu'aurait façonnée Lemmy s'il était L'Éternel. Pour d'autres, c'est un brin monstrueux. Cette "monstruosité", dans le milieu, il faut en jouer. "Freak Like Me" met tout le monde d'accord. Halestorm communique avec aisance avec les parisiens. "Tel frère, telle soeur", on découvre le showman qu'est Arejay Hale derrière ses fûts.

Tournicotage de baguettes entre les doigts, jets de bras dans tous les sens... Il courtise à loisir le premier rang du Trabendo pour son plus grand bonheur.

 

"Straight Through the Heart" prend la suite. Suivi de "You call me a bitch like it's a bad thing", "Dirty Work" titre presque Nü Metal.

Retour au Rock pur jus avec "Don't know how to stop". On est presqu'à la moitié du concert.

Si un inconditionnel du progressif aurait déjà assassiné la moitié de la salle, les plus modérés apprécieront la facilité avec laquelle on écoute et on regarde Halestorm défendre sa musique sur scène à défaut d'être un fan... Comme ceux du premier rang qui jubilent.

"Rock Show" est un morceau pour ceux-là. Un moment pour remercier aussi les gens. Ce concert est le dernier de leur tournée, leur longue tournée. Lzzy dans sa grande délicatesse féminine ne manque pas de nous rappeler que c'est sympa les tournée. Surtout après quelques jours sans douche. C'est un morceau presque épique avec son refrain au tempo bien lent, repris plus vite pour achever le Trabendo.

 

Il est temps de calmer un peu les esprits avec "Gold Dust Woman" puis "Break In" et son introduction au piano par Josh Smith (basse, claviers) qui rapproche Lzzy Hale et Joe Hottinger (guitare).

Arejay Hale, lui, qui n'a pas eu l'occasion de s'exprimer pendant au moins 7 minutes, ce qui est énorme pour un batteur se retrouve tout seul pour un solo de batterie délirant. Un peu approximatif au début, il passe du mythique pattern de John Bonham (Led Zeppelin) à du jeu aux mains en passant par un petit passage les yeux bandés. C'est ce qui est bien avec les américains... Ils font le show jusqu'au bout. Il manquait juste un peu de pyrotechnie et c'était parfait ! Mais c'est petit le Trabendo... Le percussionniste finit sur un "paris je t'aime" avec un bon accent pour lequel il nous présente des excuses. Ceci dit, il sait dire "un peu plus de fromage s'il vous plait". Quand même. un bon gars qui se marie juste après ce concert ! Alors naturellement, il reçoit une ovation du public et les félicitations de Core And Co !

 

On remblaye avec une reprise de Judas Priest, "Dissident Agressor", et nous verrons par la suite qu'Halestorm sait y faire dans les reprises.

Les quatres redonnent une jeunesse à ce titre qui fait parti des fondements du Heavy Metal.

 

Et dans le Metal, on y reste grâce à "Mz Hyde" qui fait référence au double-jeu que peut jouer une personne, en l'occurrence une fille. Et Lzzy nous parle de son passé, de ses débuts dans le Rock. De pouvoir jouer sur les deux tableaux. Être une fille, dans la pensée collective, c'est être sage sous tous les angles. Le rock a donc changé sa vie et maintenant elle peut boire de la bière et insulter les grand-mères qui passent dans la rue... Le Rock quoi !

 

C'est quasiment la dernière chance pour le public de fraterniser avec Halestorm. "Daughters of Darkness" lui permet de chanter avec énergie avec le groupe avant de le laisser conclure avec "I Get Off".

 

Les lumières se baissent, mais pas les mains qui claquent pour en demander encore.

 

Après avoir repris avec un morceau qui ne sort pas du rang de ce qu'on a pu entendre depuis le début, Lzzy annonce un nouveau morceau.

Ah ?

Pharell Williams et les Daft Punk ont du avoir les oreilles qui ont frétillé ! C'est une reprise du morceau déjà repris par... pleins de gens y compris les Choeurs de l'Armée Rouge : "Get Lucky". Version Halestorm, c'est rigolo. Ca surprend. Finalement, on en a tellement entendu que j'en suis presque lassé, mais c'est très subjectif !

 

Je suis un grand fan des Dropkick Murphy's. Notamment pour le fait de remercier en chanson son public à la fin de certains CD, et surtout à la fin de leurs concerts. Et bien ça en fait deux !

"Here's to Us" achève la soirée par une communion solennelle entre le public et le quatuor de Pennsylvanie.

 

Ce soir là, on n'aura pas vu une tête d'affiche avec de la technique, beaucoup de spectacles, d'effets spéciaux, de morceaux pleins de surprises. Non. On aura vu et entendu du Rock. Pur, simple. Peut-être un peu trop. Mais il faut juger les albums et non la prestation de ce soir qui était très bonne.

C'est toute l'efficacité du genre. Sans prise de tête on fait bouger les masses, et on passe une bonne soirée. C'est ce qui compte. Non ?

 

Set List :

I Miss the Misery

Love Bites (So do I)

It's not You

Freak Like Me

Straight Through the Heart

You call me bitch like it's a bad thing

Dirty Work

Don't know how to Stop

Rock Show

Gold Dust Woman

Break In

(solo de Batterie)

Familiar Taste of Poison

Dissident Aggressor (Judas Priest)

Mz. Hyde

Daughters of Darkness

I Get Off

 

-RAPPEL-

Get Lucky (Daft Punk)

Here's To Us.

 

 

 

Note : Les images sont © Hugues Roualdes / http://www.flickr.com/photos/hugues-oc

photo de Hugues d'Òc
le 12/05/2014

Les photos

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6 COMMENTAIRES

cochine

cochine le 12/05/2014 à 10:54:32

Super texte on à l'impression d'y être!
Photos nikel hâte de voir les prochaines :)

el gep

el gep le 12/05/2014 à 14:22:24

Et si le stade d'après c'était de ne rien avoir à cirer si le groupe est constitué de filles ou de mectons?

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 12/05/2014 à 21:02:54

Photos vraiment classes surtout la 8 pour les fétichistes. :)

el gep

el gep le 13/05/2014 à 23:35:44

C'est vrai. Des pieds, un pied de micro et surtout une pédale wha-wha. Whouaiiiiis.

Joackim

Joackim le 18/05/2014 à 18:25:41

Très belle prestation (j'y étais !!!!) et c'est un plaisir de revivre certains moment du live avec les jolies photos d'Hugues. Musicolia

Hugues d'Oc

Hugues d'Oc le 15/07/2014 à 17:41:07

@el gep : J'arrive toujours à me faire à l'idée que c'est une nana au micro de Walls of Jericho.

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