Radio Béton fête ses 25 ans ! (Burning heads + Nine Eleven + I pilot daemon + Novak + As We Draw) le 14/01/2011, Studio Central, Tours

Burning heads + Nine Eleven + I pilot daemon + Novak + As We Draw (report)
Vendredi 14 janvier 2011, Tours, le FN a investi la ville tout le week-end afin d'élire le successeur de Jean-Marie. Mais si cet événement aura principalement marqué les médias, il faut tout de même souligner qu’un événement, bien plus important et bien moins téléphoné se produit en même temps, à savoir les 25 ans d’une des radio associatives les plus bandantes de l’hexagone. Radio Béton donc, afin de fêter dignement ce quart de siècle de larsen radiophonique, investit une ancienne caserne, y installe son studio au milieu des abondants débits de boisson et mijote une programmation aux petits oignons.

En ce vendredi 14 janvier et avec l’aide de l’asso locale MLP, c’est donc du bon gros hardcore (à quasi toutes les sauces) qui va nous être gentiment servi. Mais comme tout ne peut pas être parfait, le concert commence tôt… Bien trop tôt… 20h pétantes. Tant et si bien que le temps de débarquer à Tours, de me frayer une passage dans l’immeuble, de serrer deux trois paluches (sans même prendre de bière encore), je rate bêtement As We Draw, étrangement calés en tout début de soirée. Le dernier accord de "Scum of The Earth" accompagné d’un ultime râle plaintif de Quentin sera clairement tout ce que j’aurai entendu du groupe ce soir. Très dommage car le son avait l’air plutôt très bon et les retours de la salle (aux trois quarts remplie) m’avaient l’air bien chaleureux…

Bah, on se console avec la bière en attendant les toulousains d’I Pilot Daemon qui justifient à eux seule ma présence ici … à priori.

Et à posteriori aussi d’ailleurs car, ne les ayant pas vu depuis bien quatre ans, j’ai pu vraiment apprécier le bon en avant scénique du groupe. Amputé de Sylvain, leur guitariste remplacé au pied levé par Mika (Eryn Non Dae, entre autres), le quartet assurera un set, certes un peu desservi par un son brouillon sur sa première moitié, mais tout de même bien crasseux, boueux et rock n’ roll. Si dans la salle le public reste un peu statique, sur scène, ça bouge, ça se bouscule, ça se roule un peu par terre aussi. Romain, homme au micro, saute dans la fausse pour un oui ou pour un nom, cherche le contact, remonte sur scène, ressaute dans la fosse, etc. Une petite moitié de Come What May passera ainsi sur le billard ainsi que quelques autres titres plus vieux (pas de "Holy Cobra" ? dommage). C’est lourd, c’est cru, c’est bien mais bordel, c’est bien trop court.

On enchaine avec Nine Eleven (je vous fais grâce des bières qui m’auront fait rater une petite moitié de leur set). A vrai dire, je ne suis pas le plus grand fan du monde du groupe mais j’ai toujours bien apprécié leur bordel en live. Et, à domicile, en plein milieu de la soirée, il y avait fort à parier que ça allait envoyer du petit bois ; d’autant plus que c’est Simon, chanteur originel du groupe qui remplace Romain après sa récente défection. Si on ne retrouve donc pas le chant auquel on était habitué sur City Of Quartz, le petit nouveau (ancien ?) assure plutôt bien la relève et transpire tout bien comme il faut. Toujours très bons sur scène et malgré un public toujours un peu statique, les locals heroes envoient des gros pains d'énergie brute. L’ambiance est chaleureuse, positive, décontractée, le son est cool, le set est au poil. Bref, toujours beaucoup de plaisir à voir les gusses sur scène.

La pause s’allongeant dramatiquement, je zappe carrément les Burning Heads, plus ou moins tête d’affiche de la soirée (quoique tout a été fait pour mettre les groupes sur un pied d’égalité visiblement). Bah, m’en voulez pas, je les ai vu bien six fois sans jamais adorer ce qu’ils faisaient. Mais visiblement c’était péchu, carré et sautillant… Scoop !

Le dernier groupe à passer avant le couvre feu est Novak, groupe local étrangement calé en cul d’affiche. Le coté pas cool, c’est que les gens commencent à se barrer chez eux ou dans la cave du Studio Central, transformé en mini club jungle/dubstep. Le coté cool, c’est que les gens qui restent (pas mal en fait) sont tout de même encore bien chauds. Les tourangeaux nous servent donc un bon petit screamo traditionnel pas dégueu du tout : chant hurlé et habité, grattes crunchy à souhait, et rythmiques tantôt fougueuses, tantôt à la limite du post-rock. C’est un peu injuste de voir un tel groupe en fin de soirée, mais les cinq lascars s’en sortent tout de même avec les honneurs malgré un set un peu inégal et une basse au son peu flatteur : certaines compos sont vraiment d’enfer, la tension est bien là, la passion aussi. Super soirée qui m’aura fait presque oublier la bonne ribambelle de connards qui devaient trainer sur Tours ce jour là, carrément pas au bon endroit.
photo de Swarm
le 26/01/2011

2 COMMENTAIRES

Pidji

Pidji le 26/01/2011 à 09:25:32

Fais chier de pas avoir pu venir tiens, grrrrrrrr...

Jess

Jess le 29/01/2011 à 17:50:53

c'était juste mortel ! j'ai du mal à croire que le mec à la guitare à tout appris en 10 jours ! la set list aurait pu être plus longue par contre !!!!

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