36 Crazyfists - Collisions and Castaways

Ouh là, je me suis mis dans un bourbier, mais bon le patron voulait absolument la chronique, alors je vais lui faire, avec du retard certes, mais je la fais. Pourquoi un bourbier? Parce que les productions Roadrunner commencent (depuis quelques années en fait) à me taper sur le système, et pour une bonne raison. Non ce ne sont pas de mauvais groupes, ni de mauvais albums, au contraire, mais putain j’en ai marre d’entendre toujours la même prod!

Et 36 Crazyfists ne déroge pas à la règle! Les premières notes de ce nouvel opus, «Collisions and Castaways» sonnent comme du Devildriver! Si si j’avais vraiment l’impression d’écouter le nouvel album de Dez Fafara et ses acolytes, alors j’ai bien regardé que j’avais bien mis en lecture le bon disque. Mais mes doutes se sont estompés dès que j’ai entendu le chant, qui est reconnaissable entre mille.
Ok bon alors cette production Roadrunner de nos amis venus d’Alaska est-elle une bonne chose ou pas? J’ai envie de dire que finalement je ne sais pas trop. J’avoue que j’ai écouté cet album pas mal de fois avant de me lancer dans l’écriture de cette chronique, et je n’étais pas vraiment convaincu, non pas par le contenu, qui est du pur 36 Crazyfists, mais plus par le fait que tout cela ne m’a pas marqué, emballé, plus que ça.
Certes certains morceaux ont retenu mon attention, comme celui d’ouverture, «In the Midnights», qui a la patate et qui donne envie d’explorer cet album. Le chant est égal à celui que l’on connaît depuis le début du groupe, mélange de cris et de chant clair (que le bougre maîtrise parfaitement), ou encore la plage trois, «Mercy and Grace» qui me rappelle un peu «Waiting on a War», morceau présent sur l’album précèdent «The Tide and its Takers».
Ensuite le morceau que j’apprécie sur ce Lp est «Anchors», sur lequel apparaissent Adam Jackson de Twelve Tribes et Raithon Clay de Plans to Make Perfect, et qui est plutôt assez violent tout en gardant cette ambiance planante, avec un esprit hardcore que le groupe nous sort assez peu souvent.
Puis après... Bah après... Peut-être un «Caving in Spirals» qui fait un peu de bien aux oreilles, car bien foutu, bien construit, et celui qui suit, «The Deserter» avec l’aide de Brandon Davis de Accross the Sun au chant, morceau rapide, bourrin, qui explore une autre facette du groupe. Le dernier morceau, «Waterhaul II»  qui commence avec une intro forte sympathique, et qui est un bon morceau de fin car mélange d’ambiance lente et d’excitation rageuse...

Mais bon tout ça est en fait un peu chiant à la longue. Ok on l’écoute une fois, deux fois, trois fois peut-être, mais après, cet album ne nous marque pas du tout. Il restera comme un album correct, avec de bons morceaux, que l’on rangera dans la collection de nos cds et que l’on n’écoutera sûrement pas de si tôt. Contrairement à leur deux premiers efforts, qui ont marqué les fans et construit le groupe, ce dernier opus est juste un album de plus dans le catalogue Roadrunner, label dont les groupes jouent plus sur leur renommé que sur leur inspiration et leur envie de créer de nouvelles choses. Bref en gros, c’est juste ennuyant...

Jull

le 30/08/2010