A.c.o.d - II : The maelstrom

Chronique CD album (52:00)

chronique A.c.o.d - II : The maelstrom

Retrouver A.C.O.D après l'EP "Another Path" était inévitable : le groupe marseillais en avait sous la pédale, ça se sentait clairement et "II : The maelstrom" le confirme très rapidement.

"Another path" avait une prod très correcte, mais pour cette longue durée, le paquet a été mis : 52 minutes d'un très gros son, très pro, bidouillé par le chanteur de Dagoba.

Une proximité géographique...et musicale...concrétisée par une apparition vocale de ce même Shawter sur "Unleash the fools". Mais, avant d'en arriver à cette 10ème piste, il s'est passé une blinde de choses sur cet album...

 

...A commencer par des influences de death mélodique scandinave avec tout ce que cela comporte comme bons et mauvais aspects : 

-Pour les bons, on peut parler d'un excellent riffing, d'un rythme complètement surexcité qui tiendrait en éveil un narcoleptique.

 Question chant, on ne peut rien retirer aux qualités vocales du bonhomme au micro qui varie entre le criard et le mélo.

-Les mauvais côtés, on les voit venir assez vite : il faut aimer le genre et ses poncifs. On voit une grande majorité de plans venir à une bonne paire de secondes à l'avance.


Ouais.

Ouais, MAIS.
A.C.O.D doit être un groupe du genre méticuleux lorsqu'il s'agit de composer...Méticuleux et tout simplement pas con. Les leçons des pays nordiques bien apprises, beaucoup se jettent dans la compo et la copie sans comprendre. 
Les sudistes ont fait quelque chose de rare par chez eux : ils se sont mis au travail et ont réfléchi (Le sud commençant aux frontières nord de la Picardie pour moi).

Nourris d'une multitude d'influences et d'une bonne dose d'inspiration, on a des pistes qui touchent au death mélodique mais titillent bien le thrash, lorgnent presque sur le speed et lâchent des mélodies efficaces, sans lourdeur, sans chichis.
Le plus fort étant qu'on peut songer à 15 groupes qui les ont touché : Dagoba certes (et encore, cela s'est pas mal estompé), mais Arch Enemy, Amon amarth, Dark Tranquility, Soilwork et toute la clique qui a les pompes dans la neige en Octobre.

 

Ce déboulage musical vient aussi de l'abandon d'un son propre à la période "Another Path", qui était bien vivant mais tout de même plus mou du genou. Cette fois plus aucune de touche heavy, plus de clavier "flonflon" (comme on dit chez moi) placé à tout va et qui pose une ambiance : ici c'est direct, rapide avec des passages posés, certes, mais presque salvateurs tant l'enchaînement est suant.
Une musique de sprinter pour une course de fond qui fonctionne très bien !
Avec un certain sens du groove, aucune fioriture (pas de samples de cordes ou de bidouille electro lancée par deux clics de souris et l'esquive de morceaux à rallonge),  A.C.O.D sort un album complet, avec ce qu'il faut comme dose de classicisme, d'audace et de patate, puis, cerise sur le gâteau : deux feats bien classes (les chanteurs de Dagoba et Soilwork poussent la chansonnette).

Le genre d'album qui donne l'impression que faire du metal est simple, facile, tant tout y parait fluide. C'est évidemment plus compliqué à créer, mais, malgré tout, extrêmement facile à écouter...

photo de Tookie
le 21/09/2016

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