Agrimonia - Awaken

Chronique CD album

chronique Agrimonia - Awaken

Pas aisé de passer après un monument comme Rites Of Separation.

 

Pourtant la horde de Pontus Redig, également gratteux dans Martyrdöd et dans Miasmal, ne se met aucune pression.

Les sorties du groupes ne répondent, pour moi, qu'à un plaisir de faire autre chose, autrement. Pas une volonté poseuse de se démarquer mais une totale liberté de ton dont la sincérité séduit même les plus primates.

Votre serviteur encore une fois, en l’occurrence.

Avec toutefois toujours une identité très marquée par le chant habité et crust as fuck de Christina. L'ancrage barbare revêt encore plus d'importance sur ce Awaken car les velléités expérimentales, ou mélodiques plutôt, du combo s'exacerbent ici.

 

Certains emploieront le terme sludge ou post bidule pour décrire la musique du groupe. Pour ma part, je serai fidèle à ma propre étiquette, voilà pour la niche. Dont on se fiche en fait.

 

En réalité Agrimonia ne rentre pas dans les cases.

Pourtant, les accents très Amebix de "Foreshadowed" nous prouvent de quoi est née la musique des Suédois. De l'ère industrielle et des blouson à clous. Le reste est bien moins facile d'approche, du moins au niveau de la simple chronique. La lumière brillent un peu plus, cependant, sur Awaken, comme la veine traversant la couv de la plaque. Une lumière diffuse, hivernale qui, sur la pointe des pieds, vacillent entre mélancolie et contemplation.

Ces moments, peu rares, sont mis sans cesse en balance face à la rage de Christina qui ne sait que s'arracher les tripes et le reste des organes internes.

Chacune des ses apparitions, finalement assez rares à la vue de la durée des morceaux, emballent ses confrères. Il faut saturer derrière pour se faire entendre. "The Sparrow" vous fera saisir le truc. Le talent de Madame peut paraître alors limité et répétitif mais Agrimonia est fait d'un équilibre étrange où les guitares se transforment en mitrailleuse ("Withering") où on en débranche, aussi, le compresseur, subitement. Des moments évanescents qui ont tendance à devenir presque prévisibles sur la longueur. Malgré leurs qualités évidentes. On va faire la fine bouche à l'haleine chargée. Fichtre, avec le haut du panier, pas de pitié.

Voilà le seul accroc : un peu trop de Febreze pour cacher l'odeur de pieds.

 

Moins ultime que son prédécesseur car usant un peu trop des mêmes astuces calme/fureur qu'on pige assez vite, Awaken demeure une œuvre habitée du sol au plafond par une forte personnalité. C'est suffisamment rare pour mériter l'écoute.

photo de Crom-Cruach
le 12/03/2018

5 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 12/03/2018 à 11:22:04

"Une lumière diffuse, hivernale qui, sur la pointe des pieds, vacillent entre mélancolie et contemplation"

C'est du Candy Crust ton truc là non ? :D

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 12/03/2018 à 12:59:06

J'ai eu un doute en écrivant cette phrase, également. J'ai failli écrire "sur la pointe de la bite"...

pidji

pidji le 12/03/2018 à 13:53:44

dis c'est pas mal ça :D

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 12/03/2018 à 17:26:23

Car tu doutes encore de mes goûts ???????????????

pidji

pidji le 12/03/2018 à 21:04:31

Jamais de la vie ! ^^

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