Arrögant + Visions Of War - Split

Chronique Vinyle 12"

chronique Arrögant + Visions Of War - Split

Quand des gros monstres du Crust européen que constituent Visions Of War (remember le très velu King Of Swines sorti en 2013, déjà) s’accoquinent avec des jeunes loups du même coin (Arrögant donc), on est en droit d’attendre un split produit par moults labels et une exécution sans la moindre once de pitié.

 

Bingo, chapiteau, et rototo : c'est, en effet, pas la fête à la sardine du camping, ici.

 

Les vieux darons débutent les hostilités avec leur Crust canal hystérique et qui doit beaucoup aux tauliers de Doom.

D-Beat carnassier, soli de 4 secondes, une basse qui gifle, un chant d’ogre, par les bourses du grand-père Kalderash, ayant attrapé un rhume d'anus à force de pisser dans les buissons, que ça fait du bien !!!

Les Visions Of War se placent ainsi parmi les derniers défenseurs d’un Crust version rosbif, barbare, classique mais tellement représentatif et conjugué à l’impératif. On se prend donc des volées de postillons en pleine mouille, sans aucune accalmie, comme pris dans un cyclone de blousons à clous, de canettes de bières en béton armé et de clébard aux chicots d’acier. Des morceaux totalement sauvages comme "Strive" et le terrible "3rd Side Of A Coin" ou "P.L.B." lorgnent même vers d’autres parrains que sont Extreme Noise Terror. Avouez que les Belges sont raccords et bien campés sur leurs positions, tout en haut de la barricade, le rhum arrangé de monsieur Molotov coincé dans la pogne.

 

Arrögant débute. Mais Arrögant bute.

Sur la forme, le bleue bite ne verra pas la différence. De toute façon, il aura déjà décroché pour aller lorgner du côté de la scène Néo-Blackened-Machin-Mes-Nouilles-en short. Car, là, on cause encore de Punk HxC métallisé pulsé par le Discharge w(h)oreship. Ici, on grésille de la merguez, on s’arrose de bières de fond de fût, on braille des trucs cariés qui nous emportent toute la mâchoire. Le chant mixte nous crache dans l’œil, direct, sans passer par la case ethnologique. "Society Failures" fait même un check-wesh-gros au Disfear and Roll de Tompa. Pas mémorable tout ça ? Si, car d’une efficacité immédiate qui fait qu’on y retourne souvent en se disant : « Mais oui, je connais cette odeur et cette couleur ».

 

Le noir n’est pas une couleur. Mais ces deux formations le portent, le brandissent et le revendiquent.

C’est pas d’la musique mon gars, c’est juste d’la révolte.

photo de Crom-Cruach
le 07/10/2021

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