Backstabbers Inc. - M.I.A.

Chronique Vinyle 12" (17:47)

chronique Backstabbers Inc. - M.I.A.

Je suis bien incapable de me rappeler quand j'ai posé pour la première fois mes oreilles sur Backstabbers Inc. (BSI pour les intimes).

Ce devait être à l'aube des années 2000... impossible de remettre la main sur la copie du skeud passée par un pote à l'époque et dont le nom m'échappe, de plus, aujourd'hui. Celui du disque pas du pote. Quoiqu'il en soit ce groupe reste gravé dans ma mémoire pour le déferlement de violence que je lui associe immédiatement. Leur patronyme n'évoque pas, d'ailleurs, le bien-être et la paix mais plus les masses hystériques.

 

Dix secondes de mitraillage en guise d'intro suffisent à comprendre vite fait que BSI n'est pas une entreprise philanthropique (deux mots qui choquent dans la même phrase) chargée de distribuer gratuitement les mémoires du Mahatma.

L'écoute de ce skeud de BSI provoque plutôt des envies d'équarrissage de belle-mère, de dépeçage de voisins et plus généralement des pulsions pour toutes actions violentes perpétrées à l'encontre des emmerdeurs chroniques.

Le batteur semble en effet atteint d'une maladie incurable le poussant à balancer tout à fond sans discontinuer. Cherchez donc un break un peu plus cool que les autres et vous resterez sur votre faim. La palme du claquage de beignet revient à l'ouverture ultra bœuf de "Untils The Maggots Come To Carry Us Home". On a parfois l'impression qu'il se contrefout des autres instruments qu'il trouve un peu moumou. L'excellente reprise de Discharge apparaît alors comme une agréable récréation. Sic.

De plus, les confrères de ce grand malade semble aussi être les victimes du même syndrome compulsif qui les poussent vicieusement à maltraiter leur matériel. Les riffs sont assez classiques. Pourtant dans l'ensemble, ils apparaissent comme les talonnettes sous les chaussures d'un malhonnête adepte du karcher, autant dire parfaitement d'à propos.

Le brailleur de service ne possède pas un organe particulièrement original, mais la fougue To The Core qu'il déploie force le respect. Surtout que le son de la plaque grésille juste comme il faut, un peu comme les convulsions d'un castor sur un barbecue allumé à l'ordinaire.

BSI semble se rapprocher d'une pléthore d'autres groupes du même tonneau mais la haine suintant de la moindre note les hisse sans mal au-dessus de la masse des pseudos rebelles en short et aux tatouages fait à l'aiguille, au fond d'un rade pourri, par un scratcher gitan.

 

Dix ans de silence discographique n'ont en rien entamé la volonté d'en découdre des membres de BSI, de quoi nous faire aimer le tricot. 

photo de Crom-Cruach
le 24/02/2014

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